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Dossier de la Rédaction

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Recrutement des 25000 jeunes: « Faire attention aux vendeurs d’illusions » [intrtview]

Emmanuel Bondé, ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative.


M. le ministre le dépôt des dossiers pour le recrutement de 25.000 jeunes a démarré hier. Quels sont les échos que vous avez de son déroulement sur le terrain ?

Nous avons dit que du 14 mars au 14 avril, ce serait la période où nos équipes seraient sur le terrain pour ramasser, recevoir les fiches d’inscriptions des candidats. Cela a effectivement démarré hier dans les dix régions. Les contacts avec les gouverneurs étaient achevés aux premières heures de la matinée. Autour de 9h, nous avons eu les premiers comptes rendus. Les choses ont commencé correctement. Nous voulons donc rassurer les Camerounais que l’opération a bel et bien été lancée et leur dire qu’il n’y a que dans les services du gouverneur que l’opération se tient. Les dossiers sont déposés entre les mains de nos équipes dans les services du gouverneur. Ces dossiers devraient être revêtus du seul cachet du gouverneur. Les autres dossiers ayant d’autres cachets ne seront pas acceptés. C’est déjà un premier avertissement pour ceux qui se sont laissés distraire par les vendeurs d’illusions qui pullulent déjà dans nos rues.

Quelles sont les dispositions que vous avez prises pour que cette phase se déroule bien ?

Pour que cette phase se déroule bien, il y avait d’abord l’identification des équipes. Les équipes sont constituées des responsables glissés à l’opération, membres du secrétariat technique et du comité technique mis en place par le premier ministre. Le matériel est acquis. Les fiches sont accessibles sur Internet à notre site le www.minfopra.gov.cm. Ensuite, la composition du dossier a été largement expliquée, tout comme la procédure. Tout se passe pour le mieux. Nos équipes sont sur le terrain. Et nous assurons de nouveau qu’il n’y a presque rien à payer, sinon la copie de l’acte de naissance et celle du diplôme qui doit être certifiés conformes par l’autorité administrative.

Qu’est ce qui est mis en œuvre pour que l’intrusion des démarcheurs ne vienne pas perturber le processus ?

Nous voulons d’abord en appeler à la confiance des Camerounais eux-mêmes. Il a été largement dit que l’opération est gratuite, que les fiches sont téléchargées gratuitement. Nous nous soulevons un peu contre ces Camerounais qui ne croient pas en l’effectivité de cette mesure. Aucun démarcheur n’a été habilité à vendre quoi que ce soit. Tous les documents sont disponibles soit sur le site, soit chez le gouverneur. Maintenant, certaines informations font état de ce qu’il y a des démarcheurs et que certains d’entre eux promettent une bonne préparation au passage devant la commission. Il n’y a aucune préparation à faire sinon avoir son dossier complet. Donc, tous ceux qui vous proposent des formations sous prétexte qu’ils vous préparent à une bonne interview, sont des vendeurs d’illusions. Et nous condamnons cela.

Maintenant que les dossiers ont commencé à être déposés, que prévoit la suite ?

Pour nous, nos équipes sont sur le terrain jusqu’au 14 avril. Chaque soir, chacune des équipes retransmet à la cellule centrale, les données informatiques qui ont été saisies sur le terrain. Nous commençons à alimenter notre banque. Parce que tout le mois de mai sera consacré au traitement de toutes ces informations. Un traitement informatique qui nous permettra de commencer la sélection. Et au niveau de cette sélection, je voudrais redire que tout se fera par la voie informatique. Il n’y a pas d’intervention. L’ordinateur est paramétré pour reconnaître l’âge, les origines, les diplômes et tous ces traitements nous permettront de faire un premier classement à publier avant début juin.

Cette opération de recrutement annule-t-elle le processus normal de recrutement des agents dans l’administration publique ?

Le ministère de la Fonction publique avait déjà les autorisations pour recruter 13.000 fonctionnaires en 2011. Ce programme reste valable. Maintenant, le deuxième programme que nous abordons celui des 25.000 agents de l’Etat, n’annule pas du tout les autres. Bref pour cette année, nous avons prévu 25.000 et 13.000 recrutements soit 38.000 postes à pourvoir. Donc, il y a de la place pour tous les Camerounais.

Ne risque-t-on pas de voir affluer vers vous des listes de postulants venant de divers groupes de pression ?

Je n’ai reçu aucune liste. Peut-être qu’elles existent dans les têtes de ceux qui en parlent. Nous aurons un traitement informatique et je ne vois pas comment, le ministre de la Fonction publique va s’intégrer dans la mémoire d’un ordinateur pour insérer une liste. Ce qui va se passer c’est que les données qui sont sur la fiche vont être codifiées et c’est cette codification qui nous permet d’avoir des informations sur le candidat. D’où vient-il, quel niveau a-t-il, que peut-il faire. C’est sur la base de ces données que nous procédons à un premier tri. Vous vous imaginez qu’il y a des milliers et des milliers de candidats et nous n’en voulons que 25.000. Il y aura donc un second tri après. Je peux vous garantir que tous les Camerounais doivent pouvoir s’y retrouver leur place. J’assure que la pratique des quotas est valable. C’est une pratique légale. Il n’y a pas d’interventions et nous allons la faire.

Quel message avez-vous à passer aux jeunes Camerounais qui hésiteraient encore à déposer leurs dossiers ?

Si je peux dire quelque chose de spécial à mes jeunes compatriotes, je leur demanderai de se défaire de ce scepticisme qui caractérise les Camerounais. Il y en a qui me disent qu’il n’ y a pas de place pour eux dans ce recrutement et rien ne peut être gratuit. Je les assure que cette opération les concerne tous et elle est gratuite parce qu’elle est dispensée des frais d’inscription. Il y a certes deux ou trois timbres à payer. Mais elle a le dossier le plus moins cher de la fonction publique. Je voudrais leur demander de croire en cette opération. Et contrairement à ce qui se raconte, cette opération n’est pas uniquement électorale. Elle vise à donner à l’Etat les ressources dont il a besoin. Les besoins de l’Etat pour cette année étaient au-delà d’une trentaine de mille. Si on a pu autoriser le recrutement des 25.000, c’est l’assurance qu’il y a effectivement du travail pour les Camerounais. Et généralement, l’assurance du travail est accompagnée de l’assurance de la prise en charge. Nous ne recrutons qu’autant de personnes qu’on peut payer. Je voudrais que ce scepticisme disparaisse. Tout ceux qui auront continué à douter, regretteront en fin juin quand ils verront leurs frères en fonction et pris en charge.

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