Ce passage avait d’ailleurs été annoncé en février dernier par la directrice des marchés à la DSX, Jacqueline Adiaba, lors d’un atelier d’information et d’imprégnation organisé à Douala par la Commission des marchés financiers. Depuis le 1er mars donc, on est passé à trois cotations par semaine. « Il y avait une demande. On cotait depuis 2006 une fois par semaine. Toute entreprise a besoin d’avoir une activité régulière. Des PSI et des investisseurs voulaient y aller sans attendre une semaine. Ce passage à trois cotations répond à un besoin d’être plus présent, et qu’il y ait plus d’opérations ». A l’en croire, ce n’est qu’une étape : « Le but est d’arriver à une cotation quotidienne. C’est le rythme de tout marché financier. Et ça se fera à moyen terme s’il y a plus d’opérations et de profondeur de titres. Et que les gens aient le choix, que ce soit au niveau des actions ou des obligations. Et pour cela, il faut une meilleure sensibilisation. »
En rappel, ce sont les PSI (Prestataires de services d’investissement) sorte d’intermédiaires, qui viennent suivre ces cotations. Et c’est au travers d’eux que les ordres de vente et d’achat sont exécutés. Pour Eric Christian Nanfa, expert financier du cabinet ECN Finance, même s’il ne faut pas trop vite s’en réjouir avec le passage à trois cotations par semaine, « c’est effectivement une bonne nouvelle, car le marché avait du mal à démarrer. C’est la preuve que progressivement, les investisseurs nous font confiance. Avant, on acquérait des titres et les conservait parce qu’il n’y avait pas de marché. Maintenant, on va pouvoir en échanger, et en tirer des dividendes. Plus il y aura des titres, plus on aura une bourse dynamique, plus elle va attirer des investisseurs nationaux et étrangers ». En rappel, trois compartiments existent à la DSX. Dans le compartiment des titres de capital (actions), trois entreprises sont cotées : SEMC, Socapalm et Safacam. Dans le compartiment des titres de créances (obligations), on retrouve la SFI, et plus récemment, la BDEAC et l’Etat du Cameroun, dont une cérémonie solennelle de cotation des titres de l’emprunt obligataire de 200 milliards est prévue. Et enfin, le compartiment hors cote qui comprend la dette publique titrisée de l’Etat.