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Dossier de la Rédaction

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Crise dans la micro-finance: Ebolowa pas du tout épargné

Sous la pression des épargnants, une structure locale joue son baroud d’honneur pour satisfaire ses clients.


 

 Colère et dépit hier dans l’agence locale de « Credit Investment And Commerce In Africa, S.A. » (CICA), à Ebolowa. Dans la rue qui longe l’Immeuble Dinard, du carrefour « Nguenga » à la délégation régionale de la sûreté nationale, des hommes et femmes expriment leur mécontentement de ne pouvoir être satisfaits par la CICA où ils ont des dépôts. « Nous sommes venus faire des retraits, parce que nous avons nos dossiers à constituer pour la Fonction publique », explique un jeune homme, venu là en compagnie de son père. « Ce n’est pas une chose qui date d’aujourd’hui, depuis environ deux semaines, cette agence est fermée », constate un autre, qui ajoute : « On parle de banqueroute, d’où le départ et le remplacement de l’ancien chef d’agence ».

Devant l’agence, la foule se fait consistante au fil des heures. Et tout d’un coup, comme une lueur d’espoir, un homme, visiblement vigile auprès de la structure, apparaît au pas de la porte centrale. Une longue liste en main, il lit des noms. On répond présent et on entre. Au total, dix appelés. La porte se referme, malgré la grogne de la foule. Les heures passent. Une jeune femme, excédée, s’écrit : « Il faut combien d’heures pour servir dix personnes ? » Mais, quelques minutes plus tard, la première vague est servie, et on fait entrer un autre. Le rituel va se répéter, comme pour dire que, malgré tout, la CICA paie quand même. « J’ai un dépôt de 840.000 F.Cfa, et lorsque je demande qu’on me donne 100.000, ils me disent que je ne peux avoir que 50.000 F.Cfa, ce qui est dérisoire », témoigne une jeune dame. Approché, le chef d’agence CICA fera savoir à l’équipe de CT qu’il a « trop de travail » et qu’il n’y a « rien à voir ici ». Et dehors, ce sont les mêmes mines patibulaires que l’on voit sur les visages des clients d’une micro-finance qui semble répondre difficilement à ses engagements.

Il y a une semaine, en effet, au plus fort de la crise, le préfet de la Mvila, Irénée Galim Ngong, avait reçu les responsables de la CICA, venus de Yaoundé, et les épargnants visiblement abusés. De cette réunion, il a été dit que la CICA allait désintéresser les épargnants selon un pourcentage précis, par rapport au dépôt. Et c’est qui semble se passer aujourd’hui. Seulement, pour les épargnants, dont la plupart viennent des zones rurales, le taux de remboursement est « bien trop faible » et ils continuent à crier à « l’abus de confiance » des responsables de cet établissement de micro-finance qui, soupçonne-t-on ici, aurait pris cet argent pour résoudre des problèmes personnels. 

 

 

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