Isac Houmi, 40 ans, a été retrouvé mort au petit matin entre le bureau régional des transports et Mvog Atangana Mballa. Image dure, personnes sensibles, s’abstenir, peut-on dire hier matin à la vue des restes d’Isac Houmi. Etendu sur le dos, le corps nu et poussiéreux, la bouche ouverte, les mouches parcourant ses orifices, l’homme est figé dans une raideur cadavérique sur le trottoir. Les populations se pressent sur les lieux. Vers 8 h, des agents de la division régionale de la police judiciaire font aussi leur arrivée. Des langues se délient alors. Une riveraine raconte : « On l’a attrapé vers 3h. Il volait dans la maison peinte en jaune-là », dit-elle en désignant un domicile situé en face d’elle. A l’en croire, le jeune homme a été surpris en possession d’un poste téléviseur. D’autres jeunes ont alors entrepris de le bastonner jusque vers 7 h, lorsqu’il a commencé à agoniser avant de rendre l’âme.

Rendus dans ladite maison jaune, l’on est accueilli par une jeune fille qui tente d’éconduire le reporter de CT. « Qui vous a dit que c’est ici ? Allez demander à cette personne de vous dire où il a volé, ce n’est pas ici », crache-t-elle. La mère de la maison qui surgit de derrière, un téléphone à l’oreille, ne daigne même pas adresser une parole au reporter qui la salue. Dans le voisinage, les commentaires vont bon train.  Un témoin affirme même que ce sont les enfants de cette dame qui ont battu à mort le présumé malfrat.