A Garoua, Issa Tchiroma Bakary demande à la famille de la Communication de se mettre au service de l’Etat.

 Le ministre de la Communication a rendu visite aux structures dont il a la charge dans la région du Nord, mardi dernier. Après l’installation des responsables à la station régionale de la CRTV, l’après-midi a été consacrée au tour du propriétaire. Issa Tchiroma Bakary s’est donc rendu, en compagnie du gouverneur de la région du Nord, Gambo Haman, au centre de diffusion FM de la CRTV, à l’Imprimerie nationale, à la SOPECAM et à la délégation régionale de la Communication. Au terme de cette ronde, le ministre de la Communication a tenu une séance de travail avec les principaux responsables de la communication et les représentants des organes de presse représentés à Garoua. On retient de cet échange que les lignes doivent bouger. La CRTV, par exemple, doit retrouver son lustre d’antan. Il y a un « effort titanesque » à faire pour la réhabilitation des équipements. Pour ce qui est des contenus, le chef de station a été invité à créer un espace de débat.

Reste que tout doit se faire dans un encadrement qui tienne compte de l’éthique, de l’unité nationale et de la paix. « Vous devez consolider la paix par la parole et par les images », a indiqué le Mincom. Pour lui, on ne peut plus se contenter de la pensée unique. La dichotomie entre les médias d’Etat et la presse privée doit disparaître. Et dans ce sens, le délégué régional de la Communication pour le Nord est invité à se comporter en facilitateur aussi bien pour les médias d’Etat que pour les organes de presse à capitaux privés qui exercent à Garoua. « Il faut un égal accès à l’information à toute la presse. Nous voulons une presse citoyenne. Vous qui exercez dans les médias privés, gardez présent à l’esprit que vous avez une responsabilité égale à celle de la presse publique. » a poursuivi Issa Tchiroma Bakary, pour qui, tous ses collaborateurs de terrain contribuent à la construction de la communication. Au terme de ce mot du porte-parole du gouvernement, on a eu l’occasion de se parler franchement. L’envahissement du métier par les non-professionnels, la qualité de ceux qui représentent divers organes de presse, mais aussi le lynchage médiatique dont le Mincom lui-même fait les frais, participent des sujets abordés. Au-delà d’une certaine passion, Issa Tchiroma Bakary a prôné l’entente cordiale dans la famille de la communication dans le Nord. Chacun va se déployer selon sa ligne éditoriale, mais le ministre de la Communication demande à tous les acteurs de se mettre au service de la nation à la faveur de la prochaine élection présidentielle.