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Dossier de la Rédaction

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Loi sur le crédit bail: la vulgarisation a commencé

La campagne destinée à faire connaître cet instrument a été lancée hier à Yaoundé par le ministre des Finances, Essimi Menye.


 

 L’année dernière, une société locale de crédit bail a aidé un Camerounais à acquérir deux camions de 14 roues pour faire le transport des marchandises. Alors que l’engin transporte des marchandises vers le Tchad, une fraude est détectée par les services de la douane qui saisissent le camion. Ne disposant d’aucun argument en sa faveur pour réclamer son bien, la société de crédit bail, alors propriétaire de l’engin, a dû attendre plus d’un an pour le récupérer. Cette  anecdote du ministre des Finances (Minfi), Essimi Menye, démontre toute l’importance de la loi sur le crédit bail promulguée le 21 décembre dernier par le chef de l’Etat. Une campagne de vulgarisation de cette loi est en cours sur l’étendue du territoire camerounais. La campagne organisée par la Société financière internationale (IFC), membre du groupe de la Banque mondiale et l’Association camerounaise de leasing (Camlease) a été officiellement lancée hier à Yaoundé par le Minfi. 

Considérée par ses principaux utilisateurs comme un tournant décisif, la loi sur le crédit bail est aussi un outil de contribution à la relance de la croissance économique. « Son approbation n’est pas une fin en soi, mais plutôt un moyen important à partir duquel un grand chantier nous attend, principalement dans le cadre de la formation et de la promotion de l’investissement dans le marché du crédit-bail », a déclaré Henri Rabarijohn, représentant régional de IFC.  De son côté, Pierre Kam, président de Camlease, voit plutôt en cette loi, « un instrument à travers lequel les institutions financières sont à mesure de financer l’acquisition d’une grande variété d’immobilisations en offrant des produits, des services et des modes de prestations innovants ».

Mais avant de jouer tous ces rôles, la loi sur le crédit bail a besoin d’être complétée. A cet effet, le ministre des Finances a annoncé que les aspects fiscaux, pour le moment inexistants dans la loi, seront intégrés dans le prochain code des impôts. Avec un marché réel de 50 milliards de F et un potentiel estimé entre 150 et 200 milliards de F pour le crédit bail, le Cameroun est le tout premier pays en Afrique subsaharienne à démarrer les activités  liées à ce secteur. Dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale à laquelle le pays appartient, le potentiel du crédit bail est estimé à 400 milliards de F.

Les petites et moyennes entreprises (PME) qui constituent plus de 90% du tissu entrepreunarial, et qui souffrent toujours d’un accès au crédit auprès des banques classiques, ont désormais à leur portée une option plus compétitive. A l’opposé du crédit classique, « le crédit bail est un outil de financement à moyen terme, avec une moyenne minimum de trois ans de crédit et est accessible tant auprès des banques classiques que des sociétés de crédit bail indépendantes et des établissements de microfinance », explique Riadh Naouar, expert du crédit bail. Le crédit bail apparaît donc comme l’une des voies par laquelle le Cameroun pourra atteindre son taux de croissance escompté.

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