La salle dite « 400 places » au quartier Pitoare à Maroua a fait son plein d’œuf hier. En grand nombre, les étudiants de Maroua sont venus échanger avec le porte-parole du gouvernement et non moins président du Front pour le Salut national du Cameroun (FSNC). Tout y est passé : recrutement de 25.000 jeunes à la Fonction publique, mue du président Issa Tchiroma, implications du printemps arabe et programme politique du FSNC. L’orateur a rassuré l’assistance quant à la transparence et aux principes d’équité et d’égale chance qui vont entourer le recrutement des 25.000 jeunes. S’agissant du rôle qu’il joue aujourd’hui au sein de l’équipe gouvernementale, Issa Tchiroma a souligné qu’en politique, seul le jeu d’intérêt guide les choix politiques. Sur l’avenir de la formation politique qu’il dirige, il a annoncé que le FSNC est sur le terrain pour asseoir ses bases. « Nous sommes prêts pour 2012, pour le moment, souligne-t-il, « le parti a décidé d’accompagner le président Paul Biya durant sa carrière politique ». Quant à la contagion du printemps arabe, le Mincom s’attèlera à expliquer le Cameroun a déjà cette étape depuis 1990. «Chez nous, l’expression est libre », argue-t-il.
La veille, le leader du FSNC a animé un meeting de son parti à la place des fêtes de Maroua. Issa Tchiroma qu’accompagnait l’état-major de son parti est venu animer un meeting de soutien au président de la République. Un rassemblement qui intervient pour la deuxième fois à Maroua après celui de février 2010. Mais cette deuxième sortie dans le chef-lieu de la région de l’Extrême-Nord intervient dans un contexte particulier. C’est pourquoi, tous les orateurs de samedi dernier ont affiché l’engagement de leur parti à combattre « toutes sortes de planifications odieuses téléguidées sur le Cameroun ». Le mouvement des jeunes du parti par la voix de Salmana Amadou Ali a rappelé tous les actes de générosité du président Paul Biya à l’égard de la jeunesse de l’Extrême-Nord, notamment, la création de l’université de Maroua avec ses deux premiers établissements l’ENS et l’ISS, et le projet de recrutement de 25000 jeunes à la Fonction publique.
En français, en anglais et en fufulde, Issa Tchiroma soulignera que face aux appels de certains compatriotes à l’insurrection, « les Camerounais ne se laisseront pas faire ». « Jamais l’extérieur ne nous imposera quoi que ce soit », poursuit-il avant de révéler dans la foulée qu’il se rendra bientôt à l’étranger pour aller débattre avec les Camerounais de la diaspora. Le meeting s’achèvera par une marche de soutien. Point de chute : les services du Gouverneur où le président porté par ses militants a remis un message de soutien du parti au chef de l’Etat.