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Dossier de la Rédaction

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30 ans de partage avec Ottou Marcellin

Le spectacle anniversaire du chansonnier dans la capitale économique, le week-end dernier, a réveillé de beaux souvenirs musicaux.


Une semaine après l’hommage de Yaoundé, Douala prend le relais. Il est près de 23h, ce vendredi 18 mars 2011 au Castel Hall de Bonapriso, quand on entre dans le vif du sujet des trente ans de musique d’Ottou Marcellin. La salle, chauffée auparavant par les vieux loups, Gabriel Mayo à la guitare, Jean Paul Lietche à la basse, Steve Ndzana à la batterie, Thierry Sandio aux claviers, est prête à chanter en chœur avec la star de la soirée. Star déjà présente par un bref parcours en images sur les deux écrans géants au bas de la scène.

Et avant que les cordes du prix découvertes RFI de 1982 ne se mettent à grincer, le public découvre, en photos, celui qui l’a initié à la guitare, Edmond Tigui, auteur de l’inoubliable morceau « Ekan », sorti en 1970, alors qu’il était membre des Golden Sounds de Yaoundé, plus connus sous le nom de Zangalewa. Hommage lui est rendu en ce spectacle anniversaire. Autre hommage, autre source d’inspiration, le Pierre Claver Akendengue. Et c’est avec la toute première chanson du maître gabonais, « Galo Galo », qu’Ottou Marcellin ouvre sa prestation. Une ode au caractère éternel de l’artiste.

Et cette pérennité va marquer tout le spectacle. Ces trente ans de carrière vont ouvrir en grand les portes de la « discothèque de Papa », plus que s’appesantir sur la musique du chansonnier vedette. Ainsi, l’hystérie n’aura jamais été loin avec Claude Ndam et ses tubes « O’Nalak veve », « Ah Haha », « O’Ngouoya » et « Chanson de l’amour ». Même ambiance avec la guitariste Carine Amy, gagnante du concours Mutzig 2010, qui bien que jeune, a ressuscité le son bikutsi rock des Têtes Brûlées, et la folie de l’inimitable Zanzibar, avec « Essingan ». son de cloche similaire pour Henri Njoh et ses mélodies d’antan. Renforcé par le doyen Eko Roosevelt et ses slows « Attends-moi », « Na Landi », « Badihani »… mais la jeunesse aura su tenir le défi. Exemple de l’autre chanteur à texte de la soirée, Donny Elwood, qui est retourné puiser à la genèse de sa carrière, avec le titre qui l’a révélé au public, le grand succès « Negro et beau ». Toujours aussi proche du peuple, il a aussi parlé de son « cousin militaire ». Autre jeune loup, Tonton Ebogo avec sa « Mama Odile » et « Zéro la vie ».

Les deux humoristes du Keguegue International ont fustigé les chanteurs aux textes inconséquents et rendu hommage à Ottou Marcellin, qui s’inscrit dans la perpétuité. Et même si le public ne l’a pas beaucoup vu ce soir-là, il a chanté en chœur avec le chansonnier. Qu’il parle de « la fille du commandant », de sa tante Eyenga, qu’il reprenne une berceuse béti, qu’il se demande où va l’Afrique, qu’il évoque avec douleur la situation des enfants soldats… Un dernier texte que l’on retrouve dans le livre de français de la classe de 6e. A la suite d’un contrat de 50 ans signé avec la maison éditrice, Nathan. Après ces précisions, la musique a repris ses droits ce soir-là, et Ottou Marcellin a reçu un bouquet final musical de toute beauté, avec les artistes qui ont partagé sa scène, parmi lesquels sa fille, Frédérique, dont on aura eu l’occasion d’apprécier le grain de voix.

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