Le chef de l’Etat et le directeur général de l’Agence française de Développement ont évoqué lundi des pistes de coopération dans divers secteurs.

Comment l’Agence française de Développement (AFD), déjà très impliquée dans l’appui au développement de l’économie du Cameroun depuis plusieurs années, peut-elle améliorer son intervention ? C’est autour de cette question que le président de la République, Paul Biya et le directeur général du groupe AFD ont échangé hier matin au palais de l’Unité. Dov Zerah a été reçu pendant près de 90 minutes, en présence de l’ambassadeur de France, Bruno Gain. L’hôte du chef de l’Etat est ressorti autour de 12h30, avec sur sa poitrine, une belle décoration. Celui qui dirige le groupe AFD depuis mai 2010 a été fait Officier de l’Ordre national de la valeur, au cours de l’audience d’hier.

Mais pour revenir aux sujets de discussion entre Paul Biya et Dov Zerah, ils ont tourné autour de cinq préoccupations essentielles, résumées par le directeur général de l’Agence française de Développement à sa sortie. Il s’agit d’abord du secteur de l’énergie : « Nous avons exprimé au président de la République notre disponibilité à participer au financement des barrages. Il y a une ressource hydroélectrique au Cameroun qui est très importante et donc, nous pouvons apporter notre contribution au développement de ce secteur », a déclaré M. Zerah à ce sujet.

Autre centre d’intérêt : l’agriculture. C’est l’un des points d’application du second C2D entre la France et le Cameroun. Le président de la République et son invité ont donc examiné les possibilités de développer ensemble les filières et les agro-industries. Le port en eau profonde de Kribi constitué le troisième centre d’intérêt. Et enfin, deux autres préoccupations chères au chef de l’Etat ont été longuement évoquées, si l’on en croit Dov Zerah : la formation professionnelle et l’amélioration du cadre de vie dans les villes secondaires. Pour la première, Paul Biya et son hôte ont convenu d’examiner les points d’application du second C2D sur l’éducation, la formation professionnelle. Le chef de l’Etat insiste particulièrement sur le secteur administratif. S’agissant de l’amélioration du cadre de vie dans les villes secondaires, l’objectif visé est d’entraîner un ralentissement de l’exode des jeunes vers les grandes villes du pays.

C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’il faut situer le projet de reconstruction de la station de traitement des eaux de la Mefou dont la première pierre a été posée quelques heures plus tard, et qui bénéficie d’un financement de l’AFD. Pour Dov Zerah, le problème du cadre de vie est global, et concerne aussi bien l’alimentation en eau des populations, l’assainissement, le traitement des eaux usées et les déchets solides. En quittant le palais de l’Unité hier, le DG de l’AFD n’a pas manqué d’annoncer l’ouverture prochaine d’une agence PROPARCO (Promotion et Participation pour la Coopération économique). C’est une filiale du groupe, spécialisée dans le financement des entreprises privées.