Il a été installé hier à la tête d’une structure qui devra approvisionner les marchés en produits de grande consommation et lutter contre la vie chère.

Le vaste cahier de charges de la Mission de régulation des approvisionnements des produits de grande consommation (MIRAP) n’accorde aucun état de grâce à Cyprien Bamzok Ntol. Le tout premier administrateur de cette jeune structure devra immédiatement passer à l’action d’autant plus que les premiers effets de la structure dont il a la charge sont attendus dès juin prochain.

En installant hier à l’Hôtel Hilton de Yaoundé le nouveau promu dans ses nouvelles fonctions, le ministre du Commerce a présenté la MIRAP comme «un puissant outil d’alerte, d’achat, d’importation et de stockage des produits de grande consommation, en vue d’un approvisionnement continu du marché dans les meilleures conditions et à des prix accessibles.» Luc Magloire Mbarga Atangana, a prescrit à l’administration de procéder à l’achat des produits de grande consommation au meilleur prix afin de constituer des stocks de sécurité, soit directement, soit par l’intermédiaire de prestataires. La Mission devra également procéder à la collecte sur l’ensemble du territoire national des denrées, veiller à la mise en place des magasins témoins de vente, à leur approvisionnement régulier et assurer leur fonctionnement, en concertation avec les opérateurs économiques de l’ensemble des filières et des interprofessions intéressées.

Précision de taille du ministre du Commerce, la Mission de régulation des approvisionnements des produits de grande consommation n’est pas une structure de facilitation des importations au détriment de la production nationale. Mais plutôt une structure orientée vers la promotion de la consommation des produits du terroir dans le cadre de l’animation des marchés périodiques et forains.

Pour sa part, le ministre des Finances a invité Cyprien Bamzok Ntol à œuvrer à l’amélioration de la balance commerciale hors pétrole, déficitaire à hauteur de 710 milliards de francs CFA depuis 2010. D’après Essimi Menye, du fait de sa dépendance alimentaire vis-à-vis de l’étranger, le Cameroun importe en moyenne 20 % de produits de grande consommation.

Au regard de son cursus académique et de son parcours professionnel, Cyprien Bamzok Ntol est présenté comme l’homme de la situation. Nanti d’un diplôme d’études supérieures spécialisées en gestion de la politique économique, cet ingénieur agronome était depuis janvier 2010 inspecteur général des services au ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Après avoir occupé plusieurs autres postes de responsabilité au sein dudit ministère. Agé de 51 ans et père de trois enfants, ce fils de Djoandjila près de Lomié à l’Est se dit déterminé à assumer cette lourde responsabilité.