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Electricité : Le cameroun en quête de puissance

Index de l'article
Electricité : Le cameroun en quête de puissance
Le déficit de l’offre perdure
Des efforts en direction du monde rural
D’heureuses perspectives
Toutes les pages

«Un rêve se réalise quand on y pense tout le temps ». Ainsi parlait l’écrivain et philosophe français Paul Valéry. Dans le contexte camerounais où le déficit énergétique est chronique, les paroles de Paul Valéry ne manquent pas de pertinence. En effet, face à l’insuffisance de ses capacités énergétiques, le Cameroun s’est promis de renverser la tendance.

Et depuis de longues années, des projets d’envergure tendant à améliorer l’offre ont été annoncés. Le problème, c’est que dans les faits, la première lueur est toujours attendue. Les mégawatts devant changer le quotidien des Camerounais sont encore vainement guettés. Au final, les Camerounais rêvent en permanence de la délivrance annoncée. Le jeu en vaut certainement la chandelle.


En effet, selon de nombreux experts, le manque de fiabilité de l’offre énergétique est l’un des principaux freins au développement des affaires au Cameroun. D’après certaines estimations, le déficit énergétique est même responsable d’un manque à gagner de près de 2 % de la croissance du produit intérieur brut. Alors, il faut s’accrocher au rêve. A l’horizon 2020, l’objectif affiché par le Cameroun en termes de capacité énergétique est de 3000 mégawatts. Rien à voir avec les 974 mégawatts qui constitue la capacité de production maximale actuelle. D’une façon générale, le programme de développement du secteur de l’énergie vise à augmenter l’accès aux sources d’énergie modernes et à améliorer la fiabilité de l’offre énergétique existante du Cameroun, élément-clé pour la croissance du pays et la stratégie de lutte contre la pauvreté. Dans le plan d’amélioration de l’offre énergétique, les actions prévues par le gouvernement camerounais et ses partenaires portaient sur la mise en service du barrage de Lom Pangar, des centrales thermiques de Yassa et à gaz de Kribi. On évoque également, la construction des barrages de Memve’ele, de Mekim et des centrales de Nachtigal, Song Mbengue, Warak, etc.

En attendant, seulement 46% des Camerounais avaient accès à l’électricité en 2008. Insuffisant et insignifiant ! Toutefois les premiers signes de la matérialisation d’un vieux rêve sont perceptibles. La centrale thermique de Yassa est déjà fonctionnelle et les barrages hydroélectriques (Song-Loulou, Edéa, Lagdo) font l’objet d’aménagements constants pour maintenir leur niveau d’opérationnalité. Par ailleurs, les nouvelles sont rassurantes au sujet du démarrage des travaux de construction du barrage réservoir de Lom Pangar. Il en est de même pour le barrage de Memve’ele. Les derniers écueils pour le démarrage des travaux ont déjà été levés affirme-t-on dans l’entourage de ces projets. Autant dire que les perspectives s’annoncent heureuses. Une chose est certaine, l’amélioration de l’offre énergétique est un enjeu national voire sous-régional.

Au-delà du cas spécifique du Cameroun, du 29 mars au 1er avril une réflexion s’engage à Yaoundé dans le cadre du Forum international de l’électricité (Finelec). La première édition de cette rencontre dont le maître d’œuvre est l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel) entre en droite ligne de la volonté du Cameroun de résorber son déficit énergétique. Le Finelec ambitionne de faire le point de la décennie de la libéralisation du secteur, mais aussi de réunir les acteurs institutionnels, entreprises, experts nationaux et étrangers pour réfléchir sur les solutions innovantes aux problèmes de l’électricité. A terme, il est question, entre autres, de la création d’une plate-forme de concertation et d’échanges entre les différents acteurs du secteur de l’électricité du Cameroun et de la sous-région, le développement de sources d’énergie renouvelable, l’identification des réformes nécessaires, les mutations technologiques, les mesures environnementales, le financement du secteur etc.

Energy Supply Still Insufficient

Cameroon’s current energy supply is largely insufficient; reason why government and private individuals are embarking on vast energy projects to boost production.

According to the Growth and Employment Strategy Paper, Cameroon aims to become an emerging economy by 2035. This entails a series of major infrastructure projects in railway, port, dam, road construction and mining development, among others. All this must be accompanied by a viable industrial sector backed by a strong energy base. Unfortunately, the country’s present energy production is largely insufficient, though its hydro-power potential is second only to the Democratic Republic of Congo in the Congo Basin. A source at the Electricity Development Corporation, EDC in Yaounde explained that Cameroon’s hydro-power generation for 2010 stood at only 740 megawatts. Among which are Edea, Song Loulou, and Lagdo dams with 284, 384 and 72 megawatts respectively. On the other hand, major thermal plants produced a total of 251.5 megawatts. In all, the country’s electricity production in 2010 stood at 991.5 megawatts (excluding small plants in rural areas) for an estimated demand of about 1,000 megawatts.

Other forms of energy are still not well developed or known. A good number of private individuals, hospitals and mobile telephone companies are understood to have put up some solar energy plants in areas without electricity for running their equipment. The Catholic Bishop of Buea, Immanuel Bushu is also partnering with an Indian solar energy company, Friends of Platinum Building Technology, FPBTC, to develop the energy source in the country. A private company, Eco Valley Energy Renewable has been carrying out experimental projects in wind turbine technology in the Bamboutous and Bana areas of the West Region; and Fundong in the North West Region. The potential for increased production in Bamboutous appears to be high as the annual wind speed is about 6.65 m/s. On the other hand, some efforts are underway to develop biogas technology for domestic consumption. A joint programme between government and the Dutch Development Organisation, SNV, plans to construct 3,000 biogas plants over a period of five years in the North West, West, Adamawa, North and Far North regions.

Similarly, a Bamenda-based company, AC Risky has been partnering with an Asian firm, Jetpro Technology to supply various brands of shrouded wind turbines for energy generation both on land and in water. The company also intends to go into solar energy and hydro power (wave and river) energy generation. However, the project is still at the experimental level as discussions with interested councils and individuals continue. The wind turbines are said to work well in the North West, parts of South West, the coastal parts of Littoral, and in North Cameroon. The pilot phase of a tidal wave energy project is also under consideration in the country. During its presentation last year to the public by the Nigerian company, MRS Power Holdings, government committed to buy electricity from the company for a period of 25 years. While the Cameroon Industrial Shipping Yard agreed to produce the equipment needed in harnessing energy from tidal waves. The unit cost of this renewable source of energy is projected to be between FCFA 60 and 90 per kilowatt as the source of the energy – tidal waves, is always available.

Kimeng Hilton NDUKONG



Le déficit de l’offre perdure

Malgré son riche potentiel énergétique, le pays tarde toujours à satisfaire sa demande en électricité.

Les tristes événements survenus en 2007 à Abong-Mbang et Kumba marqués par des pertes en vies humaines suite à des coupures à répétition d’électricité montrent à suffisance combien les ménages camerounais ont éprouvé ces dernières années des difficultés pour avoir accès à cette ressource. Le Cameroun, nonobstant, son énorme potentiel en ressources naturelles exploitables, reste encore traversé par un déséquilibre remarquable entre une offre instable et inégalement distribuée, et une demande sans cesse croissante. A Aes Sonel, entreprise de production et de distribution de l’électricité, les sources indiquent que 480 mégawatts de puissance seulement sont disponibles pour une demande estimée à près de 550 mégawatts.
Deuxième réservoir hydroélectrique en Afrique après la République démocratique du Congo, il éprouve toujours du mal à se mettre à l’abri des multiples crises à répétition en la matière. Certes, on peut se réjouir de ce que les centres urbains sont connectés au réseau électrique, mais il n’en demeure pas moins que ces derniers restent régulièrement affectés par des coupures intempestives d’énergie et des baisses répétées de tension. Ressuscitant parfois dans les résidences huppées des villes de Yaoundé et Douala certaines pratiques relevant de l’ère ancienne, à l’instar de la lampe tempête et de la bougie, que l’on avait rangées dans les oubliettes. Lorsque le groupe électrogène n’est pas mis à contribution.
Dans l’arrière-pays, la situation demeure encore plus préoccupante. Peu nombreux sont les villages où on a l’électricité. Lorsqu’elle y parvient, c’est généralement au prix d’énormes sacrifices consentis par l’élite et les populations locales aux côtés de la société de production et de distribution. Quand bien même les financements sont réunis à travers des mains levées et les appels d’offres lancés, les travaux ne se déroulent pas toujours à une vitesse normale. Laissant souvent place aux actes de vandalisme et de sabotage sur les installations électriques.
A l’origine de cette situation, l’on accuse outre la rareté des financements, la vétusté des équipements, le manque d’eau dans le bassin de la Sanaga à partir duquel sont alimentées les centrales de Song Loulou et d’Edéa une demande sans cesse croissante du fait d’une population qui augmente chaque jour. Le monopole dévolu à une seule entreprise n’est non plus pour arranger les choses. Car, dans une telle situation le client ne constitue pas toujours l’objet de toutes les attentions. Malgré les slogans publicitaires. Tout comme, les campagnes, selon toute vraisemblance, sont tout simplement reléguées au rang de «zones non prioritaires» parce que non rentables, apprend-on à Aes Sonel.
Sainclair MEZING



Des efforts en direction du monde rural

La population rurale au Cameroun est répartie sur 12.793 localités de moins de 5.000 habitants. Elle compte en ce moment près de 58.000 abonnés, sur une population d’environ 9 millions d’habitants. Soit un taux d’électrification de 6%. L’électrification rurale au Cameroun est gérée par l’Agence de l’Electrification Rurale (Aer), organisme dont la mission est triple : expertise, appui technique et appui financier aux opérateurs de l’électrification rurale et aux collectivités territoriales décentralisées.
L’expertise consiste en la réalisation des enquêtes et des études. L’appui technique repose d’une part sur la préparation des Programmes d’électrification rurale, des Projets Prioritaires d’Electrification Rurale (Pper) à partir du Plan directeur d’électrification rurale (Pder) et d’autre part sur les montages des Projets d’initiative locale d’électrification rurale (Piler). L’appui financier se résume, pour sa part, en trois points. D’abord, négocier les financements nécessaires à l’électrification rurale auprès des bailleurs de fonds et des partenaires au développement. Ensuite, assister les opérateurs dans la préparation des dossiers à la production, la distribution et la vente. Enfin, accorder des subventions aux investissements, à travers le Fonds d’énergie rurale (Fer).
Selon le directeur général de l'Aer, Ousmanou Moussa, « la stratégie pour l’électrification rurale dispose d’un Plan directeur qui couvre tout le pays, et à partir duquel sont tirées les options techniques d’électrification rurale. C’est en déroulant ce plan que les 60% du taux de l’électrification rurale qui correspondent à l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (Omd) pourront être atteints ». Il évoque également une Unité de coordination et de gestion, notamment le Comité de planification et de programmation et d’électrification rurale (Copper) qui statue sur les projets à tirer de ce Plan. A cela s'ajoutent le Fer lui-même et certains outils tels que le Business plan en vue de présélectionner les opérateurs capables de réaliser les ouvrages et les exploiter en même temps ».
Ousmanou Moussa explique, par ailleurs, qu'il existe plusieurs programmes, c'est à dire des ensembles de projets cohérents. Il cite ainsi le programme de Erd-Rumpi, en cours d’exécution. Il vise à électrifier 100 localités, dans le Sud-Ouest. Il mentionne aussi un programme d’électrification de 26 localités le long de la frontière Cameroun-Nigeria dont la première phase vient d’être achevée. Le financement de la deuxième est déjà accordé par le Royaume d’Espagne. Puis vient un programme d’électrification de 33 localités réparties entre l’Extrême-Nord, le Centre, le Sud et le Nord-Ouest, financé par la Banque Islamique de Développement. De nombreux autres programmes sont encore au stade de la recherche des financements. Les programmes et projets élaborés en vue de les faire financer par le Fer. L’Aer donne l’opportunité aux investisseurs de devenir Opérateur des services d’énergie Rurale (Oser), dans le cadre du Fer, qui subventionne 80% des coûts d’études de faisabilité et 70% des coûts d’infrastructures et des travaux.

Prudence ABOMO

D’heureuses perspectives


Barrage de Lom Pangar
Le site du projet est localisé dans la province de l’Est, département du Lom et Djerem, fleuve Sanaga, affluent du Lom et du Pangar. Le projet comprend : la construction d’une retenue d’une cinquantaine de mètres de hauteur, couvrant une superficie de 610 km² environ, pour une capacité de stockage de 7 milliards de m³, la construction au pied du barrage d’une centrale hydroélectrique d’une capacité de 24 MW en vue d’approvisionner l’ensemble de la région de l’Est, une ligne de transport d’énergie de 110 km environ et des mesures d’accompagnement socio économiques prévues dans le cadre du Plan de Gestion Environnementale et Sociale. Le coût du projet varie entre 90 et 100 Milliards de F, en tenant compte du coût de mise en oeuvre des mesures de Plan de Gestion  Environnementale et Sociale (PGES) qui reste à élaborer. L’objectif est d’augmenter la capacité de régularisation du fleuve Sanaga et de porter son débit régularisé 1040 m3/sec.

Barrage hydroélectrique de Nachtigal 
Le barrage hydroélectrique de Nachtigal de 230-250 MW à Nachtigal près de Ntui est un projet dont la mise en service est envisagée pour 2012. Le coût total du projet, y compris la ligne d’évacuation d’énergie est évalué à 250 milliards de F. Son financement est envisagé par Alucam en partenariat avec l’Etat camerounais. Elle contribuera à l’augmentation de la production d’aluminium par Alucam. Les études environnementales sont achevées, les autorisations du ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature on déjà été obtenues. Les études géotechniques ont été déjà effectuées et l’implantation du projet est imminente. Le début de la phase d’ingénierie est retardé car les données relatives au barrage de Lom Pangar sont nécessaires

Barrage hydroélectrique de Memve’ele sur le Ntem
Le barrage de Memvé’élé sur le Ntem fournira 201 MW en période de pointe (entre 18h et 22h) évitant la mise en route des groupes thermiques utilisés actuellement. (180 milliards de F). Sa mise en service est prévue pour 2013 et son coût est estimé à près 142,3 milliards de F. La réalisation du projet d’aménagement hydroélectrique de Memve’ele a été confiée à Sud Energie dont le principale et unique actionnaire est le Britannique Globelec. Son taux de rentabilité interne est de 28,8 %. La cellule de suivi du projet de construction du barrage de Memeve’élé est domicilié au ministère de l’Energie et de l’Eau.

Centrale à gaz de Kribi
La construction à court terme de la centrale à gaz de Kribi d’une puissance de 150 MW avec une ligne de transport de 225 KV est une vitale. Le projet prenant du retard. Aes Sonel a construit en urgence une centrale au fioul lourd de 85 MW à Yassa/Dibamba (52 milliards de F) avec un poste d’évacuation d’énergie et une ligne haute tension pour évacuer l’énergie sur le Réseau interconnecté Sud (Ris). Ce projet constitue la première phase de la centrale à gaz de Kribi. (90 milliards de F). Le Coût de développement et de fourniture du gaz à la centrale se situe entre 35 et 40 milliards de F.
Prudence ABOMO

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