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Dossier de la Rédaction

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La bataille de l’eau

En même temps qu’il fait partie des préoccupations quotidiennes du citoyen ordinaire, l’accès à l’eau potable s’apparente de plus en plus à une mission de salut public. La résurgence du choléra et ses conséquences dramatiques sur la vie des populations vient opportunément rappeler l’importance des enjeux liés à la gestion du secteur hydraulique qui fait face au double défi de la disponibilité et de la qualité. Le spectacle des robinets crachant de l’air, des personnes trimbalant des bidons dans des administrations, des files interminables devant l’unique source du quartier en dit long sur l’ampleur des besoins. Selon les estimations, à peine un tiers de nos concitoyens ont accès à l’eau potable, soit 35 % à peine en zone urbaine et 40 % en zone rurale.

Et pourtant, le Cameroun n’est pas à la diète. Comme dans la plupart des pays du continent, les ressources en eau abondent. Le paradoxe camerounais et africain en général, ce n’est pas le manque d’eau mais plutôt la faible maîtrise de l’exploitation de l’eau. C’est à ce niveau qu’intervient le sempiternel problème de la qualité de l’eau, notamment dans les pays en développement. Selon l’Organisation mondiale de la santé, près de deux millions de personnes perdent la vie chaque année à cause de la mauvaise qualité de l’eau consommée. Face à la recrudescence des maladies d’origine hydrique, il suffit moins aujourd’hui de disposer du précieux liquide à tout instant que d’avoir accès à un liquide ne présentant aucun danger pour la santé des populations.

Les enfants d’une moyenne d’âge inférieure à dix ans sont particulièrement exposés. A voir avec quelle délectation les tout petits se disputent des sachets de « foléré », de « kossam » et autre «alaska» dans les cours d’école, on frémit à l’idée des conséquences d’une éventuelle contamination. Contrairement aux apparences, les adultes adoptent parfois des attitudes plus coupables encore. Selon certaines sources, la recrudescence du choléra et des maladies diarrhéiques dans nos villages et cités serait due, entre autres, à une aggravation de la pollution environnementale, mais aussi au relâchement des campagnes d’information et de sensibilisation, notamment en ce qui concerne le respect des règles élémentaires d’hygiène et de salubrité. Englués dans les affres de la quotidienneté, peu de gens prennent à cœur de se laver les mains au savon avant de manger, de nettoyer les légumes et fruits avant de consommer, de se soulager dans des latrines propres plutôt qu’en plein air ou dans les cours d’eau. Il s’agit pourtant de gestes simples qui peuvent sauver des précieuses vies humaines.

Mais au-delà des problèmes de disponibilité ou de qualité, la grande bataille de l’eau attend encore sa victoire. Beaucoup d’investissements ont été certes réalisés depuis la réforme du secteur de l’eau potable en 2005. Toutefois, ils ne représentent qu’une…goutte d’eau dans l’océan des besoins à satisfaire.

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