En arrivant hier autour de 9h au quartier Nkolmesseng à Yaoundé, la maison de la famille Ebanda, à quelques mètres de la chefferie, annonce les couleurs de l’ampleur des dégâts. La toiture est inexistante. Une grande mare d’eau s’est formée au milieu de la salle de séjour. Chaises, moquettes, appareils électroniques et autres objets ayant subi les affres de la pluie sont encore en place. Les six membres de la famille, rejoints pour la circonstance par les amis et proches, sont réunis dans cette espèce de maison à ciel ouvert. Mines renfrognées et regards évasifs en disent suffisamment long sur le désespoir de cette famille.
Au bord des larmes, Mme Ebanda essaie de relater les faits. « J’étais à la maison quand la pluie a commencé à tomber lundi aux environs de 18h. Elle n’était pas si forte que ça. Seulement, il soufflait un vent violent, qui a rapidement emporté toute la toiture », raconte-t-elle. D’après ses dires, le toit allé s’abattre à des mètres plus loin, est actuellement irrécupérable. A un jet de pierre de là, la demeure de Charles Bidias accuse encore le coup. La toiture du foyer de la Communauté Bameka, récemment posée, s’étend désormais sur ce domicile et sur deux autres maisons voisines. De nombreuses tôles sont endommagées sans compter les objets détruits par le choc. Les dégâts sont estimés par la famille à plus d’un million de F.
Si dans la plupart des maisons visitées hier à la suite de cet incident aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée, il s’avère cependant, d’après le chef de ce quartier, Louis Ebela Mbarga, que ce n’est pas la première fois que le phénomène se produit dans le coin. Il y a de cela deux semaines dit-il, un vent violent a arraché les toits de trois habitations mais les conséquences n’étaient pas aussi importantes. Cette fois-ci, 25 maisons sont touchées. Cependant, si les habitants rendent le vent responsable de leurs maux, certains accusent la vétusté des maisons et l’usage de matériaux de mauvaise qualité. « Le vent ne peut pas emporter un toit nouvellement posé en emportant les parpaings dans les maisons voisines. C’est parce que les mélanges sont mal faits et les matériaux de mauvaises qualité que ce type d’évènement surviennent aussi », indique un voisin
