60% de l’enveloppe du deuxième volet du Contrat désendettement développement (C2D) sera consacré au développement du secteur agricole, soit 128 milliards de F. Les infrastructures des villes recevront 73 milliards de F, soit 34% de l’enveloppe et la formation professionnelle, 10 milliards de F. Les parties française et camerounaise se sont accordées hier à Yaoundé sur le choix des secteurs prioritaires du C2D deuxième génération (2011-2016) dont le coût total s’élève à 213,8 milliards de F.
La tenue de la cinquième session du comité d’orientation et de suivi du C2D a donné l’occasion de dresser un bilan du premier volet de ce programme dont les activités ont été lancées il y a quatre ans. Côté camerounais et français, le bilan est satisfaisant. Selon le ministre des Finances (Minfi), Essimi Menye, l’exécution dans le secteur des infrastructures est à sa phase terminale et dans les secteurs restés jusque-là en veilleuse, il y a un regain d’activité. Pour les secteurs où on a noté un retard, à l’instar de la santé, les travaux vont se poursuivre. L’ambassadeur de France au Cameroun, Bruno Gain, qui co-présidait la cérémonie avec le Minfi, a indiqué que les fonds disponibles, qui restent en instance de décaissement dans le cadre de la mise en œuvre du premier volet du C2D seront pris en compte dans le second. « Tout doit être mis en œuvre pour améliorer les rythmes de décaissement pour le C2D de deuxième génération, mais aussi pour les programmes non achevés du premier qui se poursuivront parallèlement », a déclaré Bruno Gain.
La signature du contrat pour le lancement des activités du C2D de deuxième génération est annoncée autour du 30 avril prochain. Mais, il reste que les fonds pour le premier volet n’ont pas été totalement décaissés. En effet, au 28 février 2011, le solde du compte de placement auprès de la Banque centrale s’élevait à 118 milliards de F, soit 33% du total des fonds C2D. De l’argent en attente d’être injecté dans l’économie camerounaise. Pour les fonds décaissés, ils ont servi au financement de plusieurs projets d’infrastructures notamment la construction du rond point de la préfecture au quartier Nlongkak à Yaoundé, l’aménagement des voiries urbaines à Douala et Yaoundé.
Pour le second C2D, les chantiers sont tout aussi grands. Les fonds prévus dans le cadre de ce programme serviront également au financement des travaux de construction du second pont sur le Wouri. Une infrastructure qui a déjà le soutien financier de l’Agence française de développement dont le directeur vient de séjourner au Cameroun.
