C’est un procès verbal parvenu à la rédaction de CT qui contient le dernier développement au sujet de la crise de leadership à la tête de la President Biya’s Youth (Presby). Le document émane du bureau du Conseil national de l’association. Il est signé de Souleymanou Oumarou Djam, son président. Et rend compte de la réunion du bureau de ce Conseil national, tenue le 27 février dernier. Il s’agissait de statuer sur la requête de M. Paul Ngam « visant le caractère irrégulier d’une réunion tenue le 29 janvier 2011 à Yaoundé et dont les résolutions… portaient entre autres sur la création d’un Bureau national de transition pour dix mois, la destitution du président national et le remaniement du bureau national ».
Le Conseil national a donc décidé d’annuler les résolutions « prises par certains membres de la Presby » au cours de la réunion du 29 janvier 2011. Elles sont considérées comme « violation flagrante des statuts généraux et règlement intérieur de la Presby ». Et donc, selon le Conseil national, le Bureau national reste en place et « M. Paul Ngam, président national est le seul ayant qualité pour répondre au nom de la Presby. » Le procès verbal annonce aussi la convocation dans les prochains jours d’une session du Conseil national pour faire la lumière sur les différents problèmes qui minent le mouvement.
D’après les statuts généraux de la Presby, le Conseil national est « l’organe consultatif de la Presby » (article 11) ; « Le Conseil national est convoqué deux fois par an par le président du Conseil. Au cours de ces assises, se tient le conseil de discipline. » (Article 11, alinéa 5). C’est visiblement en se fondant sur ces dispositions que Paul Ngam, le président déposé le 29 janvier dernier, a saisi cette instance.
« Nous voulons préserver l’union »
Souleymanou Oumarou Djam, président du Conseil national de la Presby.
« Compte tenu de la situation, nous avons décidé que le bureau actuel reste en place, y compris ceux qui se sont révoltés. C’est une mesure conservatoire, parce que nous voulons préserver l’union du mouvement. Ensuite, nous avons pensé qu’il fallait que le Conseil national se réunisse urgemment. Et pour le tenir, nous sommes en train de chercher les voies et moyens. Cela demande des ressources financières, parce que c’est la représentation même de la Presby : les responsables régionaux, départementaux, les présidents et les membres du Bureau national, les membres du bureau du Conseil. Ces assises vont se tenir dès que possible, pour débattre de la discipline, du respect des statuts. Il est question de faire une relecture de ces textes et voir tous les problèmes qui se posent aujourd’hui. Sur 54 membres que compte le Bureau national, seuls membres du bureau se sont réunis le 29 janvier dernier. C’est vrai que leur mécontentement doit être pris en compte, mais dans un cadre bien défini. Il y a des instances pour réguler ce genre de problème, à l’instar du Conseil national. Et nous l’avons toujours fait. »
