Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Le RDPC resserre les rangs - « Le RDPC sait où il va » [interview]

Index de l'article
Le RDPC resserre les rangs
« Le RDPC sait où il va » [interview]
Toutes les pages

« Le RDPC sait où il va » [interview]

René Sadi, Secrétaire général du Comité central du Rassemblement démocratique du Peuple camerounais. 

M. le Secrétaire général, le RDPC célèbre ce 24 mars son 26ème anniversaire. Sous quel signe placez-vous cette commémoration ?
Je vous remercie pour l’intérêt que vous portez au Rassemblement démocratique du peuple camerounais, notamment en cette veille de célébration du 26è anniversaire de notre parti. Nous, au RDPC, nous entendons célébrer cet anniversaire sous un triple signe.
D’abord, il s’agit pour nous, d’un important moment de mobilisation de l’ensemble de nos militantes et de nos militants à l’intérieur du Cameroun comme à l’extérieur. Mobilisation non seulement derrière les idéaux du parti, dont la devise, je vous le rappelle est unité, progrès, démocratie, mais également, mobilisation sans faille derrière notre chef, notre président national, Son Excellence Paul Biya qui est, d’après nos statuts, notre candidat à l’élection présidentielle qui a lieu cette année. Ensuite, et par rapport à l’importante échéance électorale que nous venons d’évoquer, la célébration du 26è anniversaire du RDPC cette année apparaît comme une formidable occasion au cours de laquelle, les militants, au-delà de la réaffirmation de leurs convictions, vont renouveler leur engagement et leur détermination à porter à la victoire sans bavure, le président Paul Biya qu’ils appellent avec insistance, à être leur porte étendard. Cet engagement et cette détermination déjà perceptibles à travers la campagne d’intensification des inscriptions de nos électeurs sur les listes électorales devraient davantage être mis en relief au cours de la célébration de cet anniversaire qui est le dernier, avant l’échéance de la présidentielle.
Conscient que toutes les campagnes de dénigrement, d’intoxication et de désinformation orchestrées depuis plusieurs mois contre le RDPC et son président national ont pour enjeu, la prochaine élection présidentielle, le RDPC entend aussi fêter ce 26è anniversaire sous le signe de la vigilance face à toutes ces manœuvres ourdies par des politiciens qui n’ont guère de programme politique alternatif à celui des grandes ambitions que propose le président Paul Biya aux Camerounais, lequel fait du développement du Cameroun, de la lutte contre le chômage des jeunes notamment et de l’amélioration des conditions de vie de tous les Camerounais sans exclusive, ses priorités.
Enfin, notre parti entend célébrer son 26è anniversaire sous le signe de la sérénité et de la confiance en l’avenir du Cameroun, un pays que le président Paul Biya entreprend de bâtir avec patience et détermination, dans la paix et l’unité de tous les Camerounais.
Au total, ce 26è anniversaire est placé sous le signe de l’engagement et de la volonté des militants et des responsables du RDPC à relever ensemble tous les défis de l’heure.

Quel bilan faites-vous de ces 26 ans de l'action du Parti ?

C’est un bilan tout à fait élogieux que le RDPC affiche aujourd’hui, après 26 ans d’un parcours jonché d’embûches. C’est dire que la première victoire du RDPC est d’exister, d’être debout, d’avoir réussi contre vents et marées, à résister, à se consolider et atteindre l’âge de la maturité et de la majorité. Ce n’est pas à vous que j’apprendrai que depuis sa naissance, le RDPC n’a cessé de faire face à des tentatives de déstabilisation de toutes sortes. Il a parfois plié, mais, jamais, il n’a rompu. L’autre résultat dont nous sommes fiers est que le RDPC a réussi la métamorphose démocratique dans laquelle l’a engagé le président national. Notre parti a su opérer des mutations nécessaires pour s’adapter à la nouvelle donne politique et démocratique de notre pays et accompagner le président Paul Biya dans la lourde et délicate tâche qu’est la construction de la jeune démocratie camerounaise. A l’actif du RDPC également, l’atteinte du principal objectif qui fonde la création et l’action de tout parti politique qui se respecte : la conquête et la conservation du pouvoir.
Bien entendu, notre position de parti leader nous oblige, nonobstant les résultats élogieux que je viens d’évoquer, à davantage de travail aux côtés du chef de l’Etat, notre président national, afin de lui permettre de poursuivre sereinement et avec détermination l’œuvre de construction nationale, de préserver et de consolider nos précieux acquis que sont la paix, la concorde, l’unité nationale, la stabilité politique, la démocratie et le retour à la croissance économique.

Le RDPC est-il un parti uni aujourd'hui pour faire face aux enjeux politiques qui l'interpellent (mobilisation autour des idéaux, élections...) ?

Je crois pouvoir répondre sans hésitation, sans langue de bois aucune, par l’affirmative. Le RDPC sait où il va. Le RDPC sait ce qu’il veut. Le RDPC, comme un seul homme, est uni et mobilisé derrière son chef, le président Paul Biya que l’ensemble des militants – je dis bien l’ensemble des militants – appellent à défendre leurs couleurs à la prochaine élection présidentielle. Là-dessus, il n’y a pas l’ombre d’un doute, cette vision et cet engagement sont partagés par nos militants à l’unanimité, en dépit de ce que nos adversaires scrutent nos activités dans l’espoir de déceler ici ou là, des sons de cloche discordants. Au demeurant, nous sommes un parti républicain ; un parti ouvert au débat démocratique. Il peut donc y avoir des divergences. Mais je puis vous assurer que s’agissant de la mobilisation derrière notre président national, nous sommes déterminés à le conduire à une victoire sans bavure au soir de la prochaine élection présidentielle.

En général, on voit des militants venus d'ailleurs rejoindre vos rangs. Comment le parti a-t-il réagi à la démission d'un de ses députés en début d'année ?
Nous avons pris acte de la démission de cet ancien camarade qui a choisi de quitter nos rangs aussi librement qu’il avait choisi d’y adhérer. Pour nous, il s’agit d’une démission comme une autre. Nous sommes un parti ouvert ; un parti démocratique auquel on adhère librement et que l’on peut quitter librement, dès lors qu’on décide de se mettre en porte-à-faux avec les textes de base qui régissent son fonctionnement. Le RDPC n’est ni un camp de concentration, ni une prison pour militants.

Pour vous, Ayah Paul Abine, c'est un cas isolé, ou un cas révélateur d'un malaise ?
Le RDPC n’est pas à la première démission d’un de ses militants. Je crois d’ailleurs savoir que la plupart de ceux qui s’activent dans les rangs de certaines formations politiques de l’opposition aujourd’hui savent d’où ils viennent. Ils sont partis du RDPC aussi librement qu’ils y ont adhéré, sans jamais que cela apparaisse comme le signe d’un quelconque malaise. Bien au contraire ! Le RDPC a continué sa marche en avant au service du Cameroun et des Camerounais, engrangeant des victoires. L’ancien Camarade auquel vous faites allusion aurait fait savoir, et c’est son droit le plus absolu,  qu’il avait d’autres ambitions,  lesquelles ne pouvaient prospérer s’il était resté dans nos rangs. Il a donc choisi de partir. Sans plus. Ceci ne nous empêche en rien de continuer à travailler et à nous concentrer sur ce qui est notre principal objectif de l’heure : la réélection de notre président national.

Que sont devenus les divers courants qui ont, un moment, traversé le RDPC ?

En l’état actuel de nos textes, le RDPC n’a pas prévu l’existence des courants internes. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’existe pas, dans nos rangs, des militants qui ne partagent pas nécessairement, au-delà des valeurs prônées par nos statuts, les mêmes vues, les mêmes idées sur la marche du parti et comment celui-ci doit s’exprimer dans le débat politique. Il n’est pas interdit que des militants forment des groupes informels de discussion. Je crois même qu’il faut encourager le débat dès les cellules jusqu’aux sections, pour que remontent ensuite les idées récurrentes enregistrées ici et là. Le RDPC, dit notre président national, est une force de proposition.
Le problème avec ce que vous appelez les courants qui ont traversé le RDPC, c’est qu’ils ont souvent agi ou évolué en marge de la discipline du Parti. Vous voyez bien comment s’est achevée l’aventure du groupe dit des modernistes : l’un de ceux qui le constituait est devenu un pourfendeur du RDPC et du pouvoir qu’il prétendait vouloir moderniser. Cela dit, personne de ceux qui se sont revendiqués de ces différents courants na jamais été sanctionné. Nous n’oublions jamais que nous sommes un parti de rassemblement et non d’exclusion.

Le débat d'idées a-t-il vraiment toute sa place au sein de votre Parti ?
Le débat d’idées est l’essence même du RDPC. Ne confondez pas la non-acceptation des courants formels internes à une absence de débats. Et des espaces sont légion où les militants du RDPC expriment de manière contradictoire leurs opinions. J’aimerais bien vous convier à une réunion du groupe parlementaire de notre parti : c’est un espace discipliné d’échanges courtois et de qualité mais fermes, qui influencent fortement le déroulement des débats à l’Assemblée nationale. Au secrétariat du Comité central, les décisions ne sont pas prises par une autorité savante qui a la science infuse, mais après des échanges constructifs. On ne peut pas avoir autant d’intellectuels, de hauts cadres et penser qu’ils ne s’expriment pas.

Le congrès, souvent considéré comme le lieu de confrontation des idées et des courants, fait-il partie de vos préoccupations actuelles ?
Le RDPC est un parti politique. En tant que tel, il a une organisation et un fonctionnement inhérents à toute formation de son envergure. J’ajouterais d’ailleurs qu’il s’est doté de mécanismes qui peuvent être mis en branle, en tant que de besoin. La question du congrès est dans l’esprit de tout le monde. Dans le vôtre, celui de nos militants, des non militants, des observateurs de la vie politique et même de nos adversaires. Cela prouve au moins que ce qui se passe et se fait au sein du RDPC intéresse, sinon tout le monde, du moins la quasi-totalité des Camerounais.
Je dois reconnaître avec vous que le congrès est véritablement le lieu où les grandes orientations politiques sont formulées. Souvenez-vous par exemple de celui de 1990, au cours duquel le Président national a engagé ses camarades à s’armer contre la concurrence des autres partis politiques ; parlons de celui de 1996 qui a consacré la modernisation de nos textes de base, de notre fonctionnement, de notre organisation, afin d’adapter le parti à la nouvelle donne politique en vigueur dans notre pays ; que dire du congrès de 2001 qui a instauré une nouvelle manière de faire de la politique, d’approcher les camerounais, je veux parler du militantisme de proximité. En tant qu’observateur averti de la scène politique nationale, vous vous souvenez certainement des questions qui ont fait l’objet de débat au cours des assises de juillet 2006. Nous y avons abordé la lutte contre la corruption, le respect des aînés, l’implication accrue des jeunes et des femmes à la gestion non seulement des affaires du parti, mais aussi du pays.
Tout ceci montre bien qu’à chacun des congrès du RDPC, qu’il soit ordinaire ou extraordinaire, nous n’éludons aucune question. Nous abordons tous les sujets susceptibles de faire progresser les mentalités et les comportements. Nous travaillons pour le bien du pays, pour son développement. C’est notre rôle. Nous l’assumons volontiers. Jusqu’à présent, et pour bien longtemps encore je l’espère, les Camerounais nous suivent et nous soutiennent.
Mais, voyez-vous, sans que vous ne l’ayez formulé explicitement, je crois déceler dans votre interrogation cette question : « à quand le prochain congrès ordinaire du RDPC ? » Permettez-moi d’y répondre, simplement. Le Bureau politique, la plus haute instance du RDPC après le Congrès, a donné mandat au Président national, en 2002, de convoquer le congrès ordinaire « en temps opportun ». Chaque mot a son sens. Lorsque le Président national, son excellence Paul Biya, aura jugé le moment opportun, vous serez parmi les premières personnes à le savoir. Cela dit, le RDPC est prêt et peut organiser un congrès. A tout moment.

Quel est l’impact de la campagne d’intensification des inscriptions sur les listes électorales, que vous menez depuis plusieurs semaines à travers le pays ?

Ce n’est un secret pour personne. Il y a une élection présidentielle au Cameroun cette année, j’allais dire dans quelques mois. Il n’y a pas d’élection sans électeurs. Vous avez sans doute suivi les résultats du dernier recensement de la population réalisé dans notre pays. Ils montrent que des millions de Camerounais, autres que ceux déjà inscrits sur les listes électorales, sont désormais en âge de voter. Le RDPC, en tant que parti politique actif, soucieux de l’encadrement et de l’éducation civique des Camerounais de toutes les couches, a décidé d’aller à la rencontre de cet important potentiel, pour lui dire les enjeux de cette élection majeure. C’est une question qui engage l’avenir de notre pays.
Et si le RDPC, au mois d’octobre 2010, a décidé d’aller sur le terrain pour mobiliser nos concitoyens, les aider à s’inscrire sur les listes électorales, c’est bien parce qu’il entend jouer jusqu’au bout son rôle de parti majoritaire. Depuis cinq mois, nos équipes sont à pied d’œuvre dans les régions, les départements, les communes, les villages ou les quartiers, les blocs, les pâtés de maison.
J’aimerais vous faire remarquer que le RDPC n’inscrit pas les Camerounais sur les listes électorales. Le RDPC mobilise ceux des Camerounais en âge de voter. Ce n’est qu’après que nous orientons ces personnes vers Elecam, qui est chargé des opérations d’inscription.
Les résultats que nous avons sur le terrain sont encourageants et démontrent que nous avons eu raison de lancer cette campagne d’intensification des inscriptions sur les listes électorales. Des centaines de milliers de Camerounais sont aujourd’hui inscrits ou mobilisés. Elecam, il y a un peu plus d’un mois, a annoncé plus de 900 000 nouvelles inscriptions. Nous allons persévérer, parce qu’il faut que les Camerounais donnent une légitimité franche au futur président de la République. Dans tous les cas, le RDPC est mobilisé du sommet à la base et entend, naturellement, tirer un réel bénéfice du travail qu’il fait aujourd’hui sur l’ensemble du territoire national.

Pour la présidentielle, votre « candidat naturel » n’a toujours pas répondu à l’appel du peuple. Ça ne vous inquiète pas ?

Chaque chose en son temps. Le Président national du RDPC, comme le stipulent l’article 27 alinéa 3 de nos statut, est « le candidat du Parti aux élections présidentielles. » Pour nous la question ne se pose même pas. Le temps est au travail quotidien, pour faire triompher notre candidat, pour qu’il soit élu avec une majorité confortable et incontestable. Il va de soi que le Président national est très sensible aux différents appels qui viennent de toutes les régions du pays. Au-delà des militants du RDPC, ce sont les Camerounais, dans leur large majorité, qui lancent ces appels. Je ne doute pas un seul instant que le Président Paul Biya formalisera sa candidature dans les délais, conformément à la loi.

À côté de cet appel, d’autres appels venant de l’extérieur du parti et du pays appellent le président Biya à ne plus se présenter à la prochaine élection présidentielle, ou appellent les populations à l’insurrection. Qu’en pense-t-on au RDPC ?
Vous posez là deux problèmes. Le premier a trait aux personnes qui appellent le président de la République à ne pas se présenter à l’élection présidentielle à venir dans notre pays. Sur cette question, je vous dirais que si les appels de cette nature existent, ils ne sont pas représentatifs de la société camerounaise. Et puis, qui sont ceux qui lancent ces appels ? Des personnes sans assises, qui se sont volontairement exilées, en nous laissant le soin d’affronter les difficultés quotidiennes des Camerounais et la construction d’une nation solidaire, paisible et prospère ? Des groupuscules qui avancent masqués, en qui personne ne se reconnaît ? Ou quelques individus en mal de notoriété, qui décident de ne se faire connaître qu’à la veille d’une élection ? L’avenir du Cameroun est un sujet hautement sérieux qu’il me paraît profondément irresponsable de l’aborder avec autant de légèreté.
De toutes les façons, nous savons où nous allons, ce que nous voulons et avec qui nous allons et pouvons le faire. Le RDPC, même s’il entend ces élucubrations, est conscient de son rôle. Notre souci majeur aujourd’hui est le développement. Nous y travaillons tous les jours. Notre devoir, celui que nous ont confié les  Camerounais, est d’améliorer leurs conditions de vie, de faciliter leur accès aux soins de santé, à l’éducation, à l’électricité et à l’eau, de construire les routes, de créer des emplois. C’est bien ce que nous faisons, sous l’impulsion et les directives du Président Paul Biya. Vous comprenez maintenant pourquoi les débats politiciens ne nous intéressent pas beaucoup.
Pour répondre maintenant à votre deuxième préoccupation, j’aime mieux vous dire qu’il est normal pour le RDPC de s’insurger face aux appels à l’insurrection. Comprenons-nous bien : le RDPC n’est pas contre le débat ; le RDPC n’est même pas contre une quelconque manifestation, à partir du moment où celle-ci est encadrée et vise à régler une problème social donné. Mais lorsque des pyromanes appellent à tout casser et à brûler, il est de notre devoir de tout mettre en jeu pour éviter cela à notre pays. Les Camerounais ont connu les troubles du début des années 90, toujours inspirés par les mêmes personnes qui ont, au passage, profité de la situation pour se constituer un véritable trésor de guerre. Ces mêmes personnes, 20 ans après, veulent rééditer leur exploit, alors même que la large majorité du peuple veut la paix et est plutôt soucieuse de l’amélioration de son quotidien.
Si nous sommes d’accord que le Cameroun est une démocratie, que les gens s’expriment librement, que les associations politiques se créent sans difficulté, que les élections sont organisées à échéance, il n’y a donc pas de raison de casser pour se faire entendre. En tout état de cause, le RDPC ne cautionnera jamais de telles manières de faire de la politique ou de formuler des revendications. Et c’est la raison pour laquelle le parti s’est fortement mobilisé pour sensibiliser les citoyens. J’ose croire que les manifestations spontanées à travers le pays ne vous ont pas échappé, qui dénoncent toutes les tentatives d’instrumentalisation de la jeunesse et condamnent tous les fauteurs de troubles.
Les Camerounais sont un peuple mature. Ils savent comment s’exprimer en toute responsabilité.

Comment les militants et les cadres du RDPC accueillent-ils le rapprochement entre le président Biya et le chairman du SDF ?
Nous sommes heureux que ce rapprochement ait pu avoir lieu et qu’enfin, notre compatriote ait accepté la main tendue du président Paul Biya, apôtre de la paix et du dialogue, bâtisseur inlassable d’une démocratie apaisée au Cameroun. Ce rapprochement ne peut être qu’à l’honneur de notre jeune démocratie qui, en dépit des différences et des divergences des points de vue que peuvent avoir les uns et les autres, privilégie le dialogue et la concertation. Cette initiative que nous saluons et encourageons est un exemple qu’il faut suivre et poursuivre. Et c’est tout à l’honneur du Cameroun qui, une fois de plus, apparait comme une exception.

Quel est le point de vue du RDPC au sujet des soupçons de partialité d'Elecam, exprimés par vos opposants ?
Pour bien apprécier Elecam, il faut regarder d’où nous partons. Lors des premières élections pluralistes après le retour du multipartisme, c’est le ministère de l’Administration territoriale (Minat) qui était chargé de l’organisation du scrutin. Le Minat était déjà accusé de partialité par l’opposition. Mais cette même opposition va remporter les législatives de 1992, avec 92 députés sur 180. Le gouvernement apporte une réponse à ces critiques en mettant en place l’Observatoire national des élections (ONEL) en 2000. Le rôle de cet organe impartial était de superviser le scrutin ; grâce à ses rapports, des élections vont être reprises dans de nombreuses circonscriptions et des erreurs matérielles corrigées au cours des législatives et municipales couplées de juin 2002. L’opposition sera toujours insatisfaite et demandera un organe indépendant chargé de l’organisation totale des élections. Il est donc adopté la loi sur Elecam en décembre 2006.
Je constate que sur le terrain Elecam a installé ses démembrements et qu’il est bien présent sur le champ des inscriptions sur les listes électorales, en prévision des prochaines élections. La supposée partialité d’Elecam participe des joutes politiciennes et de l’esprit de contestation qui caractérisent l’opposition. Elle conteste les hommes et femmes choisis pour animer Elecam, sous le prétexte que certains d’entre eux sont d’anciens militants du RDPC. Vous savez, on est toujours ancien de quelque chose, comme le leader du Sdf est un ancien militant du RDPC. Peut-on pour autant le soupçonner de complaisance vis-à-vis de son ancien parti ?
Propos recueillis par Yves ATANGA




Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière