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Dossier de la Rédaction

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Au volant : Peu de place pour la courtoisie

Profération d’insanités et manquements au code de la route sont des signes d’incivisme, pourtant devenus monnaie courante.

Avoir un permis de conduire n’est pas forcément gage de politesse au volant. Le moindre écart en voiture se paye cash dans la jungle des automobilistes. La courtoisie semble démodée, et les jurons fusent de partout. Carrefour Mvan à Yaoundé, mercredi, 14 heurs. L’embouteillage, causé par les va-et-vient des cars d’agence de transport, n’en finit pas, ce qui a le don d’agacer les chauffeurs. La chaleur intense n’aide pas. Un conducteur de taxi décide alors de créer une troisième file en direction du centre-ville, le rythme des deux autres n’étant pas de son goût. « Regarde alors le vendu là ! Tu pars où comme ça ? Je ne sais pas si vos cerveaux-là réfléchissent souvent, vous les taximen », s’enrage un automobiliste dans l’une des files immobiles. La réponse du taximan, en tort, ne se fait pas attendre, car, au jeu du plus impoli au volant, les chauffeurs de ces voitures jaunes ont la palme d’or. « Toi tu réfléchis trop n’est-ce pas ? », rétorque le taximan alignent de gros mots, avant d’être ramené à l’ordre quelques mètres plus loin par l’agent de police en charge de la circulation.

Et même entre confrères, les taximen ne se pardonnent pas. « Pousse, dis donc ! Pousse là-bas. Tu es aveugle ? », vocifère l’un d’entre eux, en se frayant un passage, deux de ses roues sur le trottoir.  Bouchon, soleil et conducteurs névrosés. Le cocktail est explosif. Il faut faire appel à une grande maîtrise de soi pour ne pas céder à la tentation de lancer des injures au passage. « Le mieux c’est de ne pas répondre et de laisser couler. Sinon à force, tu risques d’avoir des problèmes cardiaques », déclare Raoul Talla, un jeune chauffeur. Ce n’est pas seulement sur la route que les automobilistes, cyclistes et conducteurs de moto compris, mais aussi les piétons, perdent leur sang-froid.

Se garer est également une vraie bagarre. « Il n’y a rien de plus énervant que de calculer une place de parking, et à la dernière minute, se la voir chiper sans scrupule par un autre venu de nulle part », raconte un conducteur. Pour David Etame, « le pire c’est de se garer, d’aller faire des courses et de revenir trouver une voiture stationnée à l’arrière de son véhicule. Il t’empêche de sortir parce qu’il n’a pas trouvé une place ailleurs. » Le code de la route est vite oublié une fois le moteur mis en marche. Conduire saoul, rouler sur le trottoir, téléphoner au volant, manquer d’écraser un piéton traversant la route sur le passage clouté… C’est à se demander si une option : « Comment rester zen au volant » n’est pas à ajouter dans les programmes d’auto-écoles. Cette mesure, comme la journée francophone de la courtoisie sur la route instituée par des proches de victimes d’accidents, ramènerait peut-être à l’ordre quelques mauvais usagers.


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