Le chef de l’Etat, Paul Biya et l’ambassadeur Robert P. Jackson ont revisité la coopération et l’actualité internationale vendredi au palais de l’Unité.
C’est un Robert P. Jackson plutôt détendu, qui est sorti du palais de l’Unité vendredi, peu après midi. L’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun venait d’être reçu pendant plus d’une heure par le chef de l’Etat. Et c’est avec un certain plaisir que le diplomate américain s’est confié à la presse.
Au cours de l’audience, le président Paul Biya et son hôte ont abordé plusieurs sujets. Avec en bonne place la coopération entre le Cameroun et les Etats-Unis d’Amérique. Une « relation excellente », d’après les propos de l’ambassadeur Robert P. Jackson. L’occasion a donc été donnée au président de la République et au chef de la mission diplomatique américaine de faire le tour d’horizon. Ils ont notamment évoqué des domaines comme l’assistance américaine, les investissements américains en cours et en projet dans le pays.
Le diplomate en séjour au Cameroun depuis environ six mois, s’est montré particulièrement intéressé par le développement d’échanges touristiques entre son pays et le Cameroun. « J’étais très surpris d’apprendre qu’il y a seulement 1.100 Américains qui viennent ici en touristes chaque année. Et je suis en train de travailler avec mon homologue, l’ambassadeur du Cameroun à Washington pour qu’on fasse des visites plus régulières. Je crois qu’avec tous les atouts touristiques de ce pays, il faut faire une campagne pour que les gens connaissent davantage le Cameroun. C’est la raison pour laquelle, personnellement je fais des efforts pour découvrir le pays profond. »
En six mois, Robert P. Jackson dit avoir eu le temps de visiter 7 des 10 régions du Cameroun. Et en plus des atouts touristiques, l’ambassadeur des Etats-Unis se dit frappé par la cohabitation harmonieuse qui règne entre les populations : « Partout, j’ai trouvé que les gens vivent bien ensemble et qu’ils donnent un bon exemple d’harmonie et de tolérance. » L’hôte du chef de l’Etat n’a pas manqué de faire part de ce constat, lorsque les deux hommes ont abordé les situations de crise en Libye et en Côte d’ivoire. Paul Biya et Robert P. Jackson ont échangé leurs lectures de la situation. Ils ont surtout vu converger leurs points de vue vers la nécessité de trouver des solutions pacifiques. Pour le diplomate, le Cameroun, pays « tolérant » doit être le modèle pour les pays qui souffrent actuellement de conflits.
