«Une catastrophe, une calamité, un sinistre se sont abattus sur nos frères et sœurs du Japon. Aujourd’hui, le Cameroun adresse une prière d’intercession en faveur de ce peuple, en particulier pour ses milliers de morts, pour que le Seigneur les prenne en pitié et leur accorde ses faveurs ». Les premiers mots de l’archevêque de Yaoundé, hier en milieu d’après-midi, à la cathédrale Notre-Dame-des-Victoires, donnent à suffisance le sens de cette messe spéciale. Une célébration qui a vu la participation de Philemon Yang, Premier ministre du Cameroun, chef du gouvernement et de quelques membres de son gouvernement, à l’instar d’Henri Eyebe Ayissi, ministre des Relations extérieures. Présence tout aussi remarquable de Martin Bélinga Eboutou, directeur du Cabinet civil de la présidence de la République et de Keiji Yamamoto, ambassadeur du Japon au Cameroun. Aux dires de l’archevêque, Mgr Victor Tonye Bakot, les croyants et toutes ces personnalités sont là pour montrer la solidarité des Camerounais à leurs frères et amis Japonais.
Dans son homélie, qui aura duré près d’une demi-heure, Mgr Victor Tonye Bakot s’est longuement appesanti sur le sens de la solidarité entre créatures de Dieu. Il explique que « pour tout croyant, la solidarité est le fruit de la fraternité qui naît de Dieu. C’est pourquoi la douleur de l’un doit être celle de tous ». D’ailleurs, la Bible recommande de partager la souffrance des autres, pour qu’elle soit plus légère et plus supportable. Aussi, l’archevêque invite-t-il tous les Camerounais à « redoubler de prière pour apaiser le peuple japonais ».
Pour Victor Tonye Bakot, il faut comprendre en cette catastrophe que la vie est éphémère et qu’un jour ou un autre, d’une façon ou d’une autre, nous tous nous mourons. Par ailleurs, « ce qui arrive aujourd’hui au Japon est un test de foi et de l’engagement à Dieu. En priant pour eux et avec eux, nous les aidons à garder la foi et à répondre favorablement à ce test », souligne l’archevêque, ajoutant que la Bible recommande aussi de prier pour les morts, « pour que Dieu leur accorde le pardon de leurs fautes ». La messe d’hier a été l’occasion pour le gouvernement camerounais et les fidèles présents à la prière de faire un don qui, selon l’archevêque, sera envoyé à la conférence épiscopale du Japon, en plus d’une lettre de condoléance. Il espère enfin que le Seigneur entende la prière du Cameroun en faveur du Japon.
