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Les Deux Congo en temps des suspicion

Kinshasa soupçonne Brazzaville d'avoir facilité le passage du commando venu de l'autre rive du fleuve Congo pour attaquer une résidence du président Kabila.

S’acheminerait-on vers une crise majeure entre Kinshasa et Brazzaville, les deux capitales les plus proches du monde ? Tout porte à le croire. Rappelée d’urgence à Kinshasa le week-end dernier par le gouvernement de son pays, Madame Esther Kirongozi, ambassadeur de la RDC auprès de la République congolaise à Brazzaville, est effectivement arrivée à Kinshasa samedi vers 16H00 heures locales. Après être descendue de la vedette qui l’a déposée au Beach Ngobila, à Kinshasa, Madame Esther Kirongozi, s'est refusée à tout commentaire devant la presse.

C’est un communiqué signé vendredi du ministre des Affaires étrangères, Alexis Thambwe Mwamba, qui a rappelé Mme l’ambassadeur dans son pays. En rappelant son ambassadeur, Kinshasa confirme la rumeur selon laquelle les relations entre la RDC et le Congo ne sont pas actuellement au beau fixe. Les deux pays sont en froid depuis l'attaque le 27 février dernier de la résidence du président Joseph Kabila. L’agence panafricaine de presse (PANA) croit savoir que les assaillants ayant attaqué non seulement la résidence présidentielle, mais aussi un camp militaire où se trouve l'une des plus importantes bases logistiques des Forces armées de la RDC (FARDC), seraient tous venus de Brazzaville. Et ce seraient des hommes de l'ex-général des FARDC et ancien chancelier des ordres nationaux, Faustin Munene, détenus depuis le début de l’année à Brazzaville qui auraient fait le coup.

Ce jour-là 27 février, on se rappelle, plusieurs dizaines d'hommes lourdement armés ont attaqué la résidence du président Joseph Kabila. Bilan : sept morts, mais aussi des centaines de personnes arrêtées à la suite de ce que les autorités de la RDC ont présenté comme une tentative de coup d'Etat. Pour les autorités de Kinshasa, pas de doute possible: il y a un lien entre les assaillants, le général Faustin Munene et Ondjani Mangbana, deux congolais de RDC détenus au Congo-Brazzaville, et que le président Sassou Nguesso refuse d’extrader. Il n’en fallait pas plus pour faire monter la tension entre ces deux pays frères.

Le général rebelle Faustin Munene est également accusé par la RDC de "tentative de coup d'Etat" en novembre 2010 dans la province du Bandundu, à l’Ouest du pays. Il avait été arrêté mi-janvier au Congo, à Pointe-Noire, deuxième ville du Congo-Brazzaville et condamné par contumace à la prison à perpétuité début mars par un tribunal militaire de RDC. Depuis lors, Kinshasa demande en vain l'extradition des deux rebelles. Le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso s’est toujours opposé à livrer des prisonniers "politique" à son voisin .Dans une interview au Magazine Jeune Afrique, il justifie cette attitude par le "précédent" Pierre Mulele. Un cas qui a déçu profondément les autorités brazzavilloises. Exilé au Congo-Brazzaville en 1968, l'ancien chef de la rébellion lancée au Kwilu (Sud-Ouest de la RDC), a été exécuté dès son rapatriement négocié par Justin-Marie Bomboko, alors ministre des Affaires étrangères. L'ex-général Munene est le neveu de Pierre Mulele.

 


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