100 millions de consommateurs d’électricité, entreprises et habitants confondus, non satisfaits, pour la seule sous région Afrique centrale. Une insatisfaction qui est en réalité la note dominante de la fourniture en électricité. Le continent noir a indubitablement soif de lumière. Voilà pourquoi les experts réunis à Yaoundé depuis hier ont choisi de « relever les défis de l’accès à l’électricité en Afrique ». Un thème central soutenu par le slogan : « Pour une planète équitablement électrifiée ». Pour animer ces travaux qui vont durer trois jours, quatre sous thèmes de réflexion ont été sélectionnés : « L’amélioration de l’offre d’électricité », « Le financement des projets d’électricité », « Les réformes nécessaires au secteur de l’électricité » et « Le marché sous régional de l’électricité ».
Le potentiel énergétique de l’Afrique est énorme. Pour ce qui est de l'énergie solaire par exemple, le continent possède le potentiel mondial le plus important. Les études montrent que cette forme d'énergie en Afrique possède un potentiel quantitatif qui lui permettrait de couvrir la plus grande partie de ses besoins. Cependant, compte tenu de la faiblesse des montants cumulés des investissements ce potentiel reste peu ou pas du tout perceptible.
Or, l’énergie, qu’elle soit hydraulique, issue des produits carbonés (pétrole, charbon, gaz), nucléaire (civil) ou encore renouvelables (solaire, éolienne, marémotrices), est facteur in contournable pour la développement. Autrement dit, pas de développement sans énergie. L’électricité est un facteur crucial, au même titre que l’eau, pour l’amélioration de l’existence humaine, au point d’être érigé en Objectif du millénaire de développement (Omd). Nul étonnement donc que le Cameroun qui envisage de devenir un pays émergent dans deux décennies, ait inclus le développement de l’énergie au rang des priorités de son Document pour la croissance et l’emploi (Dsce). L’Etat ambitionne de tripler la capacité disponible d’électricité du Cameroun à l’horizon 2020.
Les travaux de Yaoundé ont ainsi pour objectif de favoriser une meilleure connaissance des technologies et une compréhension améliorée de leur usage pour répondre au besoin des consommateurs industriels et domestiques. Le Finelec entend favoriser la naissance des joints ventures et l’intérêt des institutions de financement pour les porteurs de projets. Plus spécifiquement, les attentes portent sur : l’établissement d’une centaine d’accords de partenariat et l’identification d’une dizaine de projets innovateurs.
