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Dossier de la Rédaction

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Musique: Naa Mbéa Soumai « chante » ses racines

La jeune femme vient de mettre sur le marché un album de six titres exécutés majoritairement en Gbaya.


Des rythmes très dansants à l’écoute. Naa Mbéa Soumai, dans son premier album disponible depuis décembre 2010, est allée puiser dans les sources de sa tradition Gbaya pour proposer un mélange de plusieurs rythmes. Le Zobolo, le Mbaza et Madinga. Le fait d’être une femme ne l’a pas empêchée de faire figurer, parmi ces danses, le Lamy, une danse masculine, celle des guerriers Gbaya, un peuple qu’on trouve dans la région de l’Adamaoua et en RCA.

La chanteuse met en exergue des questions comme la déception dans les relations sentimentales, la responsabilité des partenaires dans un foyer, l’amour et le travail. D’autres titres portent sur les contes du village autour du feu le soir sous un arbre. Soumai, qui se présente comme l’« Etoile du nord », veut prôner la tradition, lui redonner ses lettres de noblesse.

« Pendant mes voyages à travers le monde, je constate que les Africains imitent plus l’Occident, en oubliant que leur culture est plus riche que celle qu’ils envient. Rentrons dans nos racines pour valoriser notre richesse », fait-elle remarquer. Pour l’artiste, des rythmes du Cameroun sont délaissés aujourd’hui pour le coupé-décalé, la soul et bien d’autres. Il est question de mettre en valeur la richesse africaine propre, véritable patrimoine en déperdition. « La majorité de mes clips ont été tournés ici au Cameroun. Les finitions ont été faites en France où je vis depuis 15 ans », déclare l’Etoile du Nord. « J’ai impliqué l’un des derniers joueurs de Kolom, la guitare à neuf cordes inventée par le peuple Gbaya. L’objectif, c’est de ramener sur scène cet instrument en voie de disparition », ajoute-t-elle. Dans les titres « Mo Saye », « Zito », « Tom Ba Wii », on écoute le son imposant et particulier de cet instrument accompagné de la Garaya, guitare à deux cordes jouée par Soumai elle-même.

Au-delà de la tradition, elle ne rejette pas complètement les rythmes de musique « dits modernes », selon elle. Comme titre phare, elle chante « Mo Saye », le retour aux racines pour y puiser les valeurs de nos cultures traditionnelles. En plus de cette sensibilisation à valoriser la culture africaine, Soumai ne manque de proposer à ces fans une balade dans le Makossa et d’autres sonorités africaines. « J’ai travaillé avec Dina Bell, Kotto Bass, et bien d’autres artistes africains », aime-t-elle rappeler. « Mon plus grand rêve, c’est de produire un duo avec Manu Dibango pour qui j’ai de l’admiration », poursuit-elle. En séjour au Cameroun jusqu’en fin mai, elle compte se produire en spectacle selon un programme qui sera rendu public dans les tous prochains jours.

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