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Dossier de la Rédaction

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Ruée sur la carte nationale d'identité

La baisse du coût d’établissement de la carte a entraîné un engouement pour son obtention.


Commissariat de sécurité publique du 1er arrondissement de la ville de Yaoundé lundi dernier. Il est difficile de se frayer un chemin dans le poste d’identification, du moins dans le compartiment où se fait l’établissement des cartes nationales d’identité. Des personnes de tous les âges attendent, soit de se faire recevoir, de passer à l’étape de la toise, de la photographie, soit tout simplement comme Daniel Atangana, de retirer son récépissé « Je suis arrivé ici à 9 h et j’attends que l’on me remette mon récépissé ». Il est à peine 10 h30 au moment où nous abordons cet enseignant de l’Ecole catholique Ste Agnès de Soa. Il va recevoir la pièce quelques minutes plus tard des mains de l’un des agents du poste d’identification.

De l’avis du commissaire de sécurité publique du 1er arrondissement, cette affluence s’est accentuée avec la mesure présidentielle de janvier dernier qui ramenait le coût d’établissement de cette pièce officielle à 2 800 F. Le Commissaire principal Jean Rachelin Ondo indique par ailleurs que conformément aux prescriptions du délégué général à la Sûreté nationale, les délais d’établissement de la carte nationale d’identité ont été considérablement réduits : « Nous sommes passés de trois mois à un mois pour la délivrance de la pièce ». Ce que confirment quelques usagers rencontrés dans la salle réservée au retrait des pièces. C’est le cas de ce sexagénaire qui a pu rentrer en possession de sa nouvelle carte nationale d’identité au moment de notre passage « J’ai fait établir ma carte à la mi-janvier. Depuis lors, je ne suis jamais revenu ici pour le retrait. J’ai simplement profité d’un passage au centre commercial pour faire une halte au commissariat où j’ai trouvé que ma carte était disponible ». Sur l’usage qu’il compte en faire, il est clair : « C’est d’abord une pièce d’identité, mais je vais en profiter pour m’inscrire sur les listes électorales ».

La même affluence est observée au quartier Mvan où se trouve le siège du projet de Sécurisation de la nationalité camerounaise (Senac). De nombreuses personnes s’y bousculent pour les mêmes raisons. Ici, l’on veille également au déploiement des équipes d’identification mobiles qui, comme le veut le gouvernement, peuvent se déployer soit à la demande de l’autorité administrative, soit des partis politiques ou des élites.

Pourtant lors de notre passage au Commissariat de sécurité publique du 1er arrondissement de Yaoundé, le Commissaire principal Ondo n’a pas manqué de déplorer l’abandon sur les lieux de leurs cartes par les usagers, une fois celles-ci établies. C’était le cas de cette jeune élève venue de Bertoua retirer le document qu’elle a pourtant fait établir, selon ses dires en juillet 2010. C’est également le cas des nombreuses personnes dont les cartes sont conservées dans les locaux des différents commissariats.

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