Selon les dernières estimations de l’Onusida, faites en novembre 2010, le Cameroun fait partie des 56 pays au monde où la prévalence au Vih/sida est stable. Mais notre pays peut faire mieux, vu que certains Etats, à l’instar du Burkina Faso, ont déjà commencé à inverser les tendances de la pandémie. Un fait, qui malgré tout, demeure inchangé partout, c’est que la proportion des personnes les plus infectées se situe dans les tranches d’âge de 20 à 39 ans. Donc, les jeunes ! En plus, en matière de prévention au Cameroun, seulement 13% de la population de 15 à 49 ans connaît son statut sérologique au Vih/sida. Par ailleurs, le taux d’utilisation du préservatif lors des rapports sexuels à risque reste faible chez les 15-24 ans. Conséquence, le Cameroun enregistre 140 nouvelles infections par jour et tout naturellement, des jeunes pour la plupart. Un tableau préoccupant, qui appelle à la mise sur pied d’un plan d’actions approprié, où les jeunes joueront eux-mêmes les premiers rôles.
C’est en tout cas le but de l’atelier national sur « les meilleures pratiques des initiatives des jeunes, pour l’accès universel à la prévention, au traitement et aux soins au Cameroun », organisé hier à Yaoundé par l’association Presse jeune. La rencontre qui regroupait des représentants d’associations jeunes, de clubs santé, entre autres, vise à « partager les expériences sur la question du Vih, s’informer aux côtés des experts de l’Onusida et du Cnls », selon Thomas Tchetmi, directeur de Presse jeune. Justement, Jean-Bosco Elat, secrétaire permanent du Cnls, qui a ouvert les travaux, dit qu’il compte sur les jeunes pour prendre le leadership dans la lutte contre cette pandémie.