Ils les recevront dans le cadre du programme lancé mercredi à Yaoundé par le gouvernement camerounais et le programme alimentaire mondial (PAM), évalué à plus de 9 milliards de F.
Intervention prolongée de secours et de réhabilitation (IPSR). C’est à travers ce programme que les réfugiés Tchadiens et Centrafricains vivant en terre camerounaise pourront bénéficier de l’appui du programme alimentaire mondial (PAM). Estimés à 186.000 personnes, ils bénéficieront durant deux ans, de 19.025 tonnes de produits alimentaires, dont 14.825 tonnes de céréales, 1338 tonnes de légumineuses, 1073 tonnes d’huile végétale, 1073 tonnes de sel iodé et 704 tonnes de farines enrichies, le tout évalué à environ 3,7 milliards de F. Le programme qui sera opérationnel dès avril prochain, va se déployer dans les régions de l’Est, de l’Adamaoua et du Nord où résident les bénéficiaires. Ces derniers sont constitués de 45,5% de réfugiés et 44,5 % des populations camerounaises hôtes. C’est en bref le programme qui a été présenté hier à Yaoundé, au cours d’un atelier présidé par le directeur général de la coopération du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), Essomba Angoula. Le représentant du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Cameroun, A. Haile Mariam et le représentant résident du PAM, Jacques Roy, ont également pris part à l’atelier.
Selon Jacques Roy, le coût total du projet est évalué à 21 millions de dollars, soit environ 9,7 milliards de F. « Nous avons déjà mobilisé les 1/4 du financement, ce qui pour nous est excellent. Avec le soutien des bailleurs de Fonds, nous sommes confiants de la bonne marche du programme », a-t-il déclaré. Un plaidoyer pour le financement du programme a été lancé au cours de l’atelier.
L’IPSR a deux composantes principales. La première cible les aspects liés au secours. Il s’agira dans ce cas, d’apporter une assistance alimentaire par le biais de la distribution des vivres aux populations réfugiées encore en situation d’insécurité. En plus de cela, un supplément nutritionnel sera apporté aux enfants de moins de cinq ans et aux femmes enceintes et allaitantes, souffrant de malnutrition aiguë. Pour la composante réhabilitation, elle portera sur les activités visant à booster le sous-programme nutrition par le biais de campagnes communautaires d’information et de développement des capacités des bénéficiaires.
Ce nouveau programme fait suite à une opération d’urgence qui s’est achevée en décembre 2010, aidant sur une période de trois ans, plus de 86.000 réfugiés par le biais de 33.500 tonnes de vivres. En 2010, le Cameroun compte 84.000 réfugiés centrafricains et 3.000 réfugiés tchadiens. Leur sécurité, est l’une des priorités du gouvernement camerounais qui pérennise de ce fait la réputation hospitalière de ce pays.
