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Dossier de la Rédaction

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Livre: Maux et idéaux de « Nangabokos »

Le second ouvrage du Camerounais Hervé Madaya intitulé « Le bleu de mon regard », combine images, états et pensées de l’enfance maltraitée en Afrique.


Point de bleu sur les pages de ce livre. Rien que du noir sur du blanc. Des écrits et des images en regard, sur du papier glacé. Le recueil de poèmes prosaïques ressort la vie d’une couche sociale défavorisée : les enfants de la rue. Hervé Madaya, écrivain camerounais et auteur des textes, plonge le lecteur jusque dans les pensées profondes de ces adolescents livrés à eux-mêmes. Dans un monde de chanvre, de batailles sans merci, où « Eternelle est la servitude de l’incertitude.» Des maux relevés avec des lignes aux allures de proverbes. L’auteur parle aussi de viol, de l’eau sale qui expose au choléra, d’émigration, de la tristesse des jours de Noël, sans vraiment s’attarder sur les sujets. Des ingrédients d’une enfance malheureuse qu’il a lui-même connue.

Hervé Madaya aborde aussi les espoirs et les rêves de ces jeunes, « Espoir de rire un jour et de pleurer de joie un jour », mais il soutient qu’il n’est pas forcément question pour lui d’attirer l’attention sur la qualité de vie de ces adolescents. « Je veux montrer que quelle que soit la misère des gens, il y a une certaine beauté en eux », indique-t-il. Un style et une visée où transparaît finalement le bleu. Les illustrations, réalisées par Georges A. Bertrand, vont dans le même sens. « J’ai voulu reproduire par les photos la même sensibilité que lui. C’est pourquoi vous n’y retrouverez aucune image sensationnelle. Dans chaque photo, il y a toujours une certaine douceur, une beauté du personnage, parce que ses textes sont aussi beaux », explique le photographe français.

Outre la beauté, les deux auteurs du livre exaltent aussi la liberté à travers leur recueil de nouvelles poétiques en prose (c’est ainsi que Hervé Madaya le présente). Une option qui se perçoit dans la forme du livre. Les éléments de la poésie libre sont là. Mais cette liberté ne s’arrête pas qu’à la forme des textes. Les règles de la typographie se trouvent bousculés. Point de pagination, ni titre à l’entame de chaque texte pourtant autonomes. Selon Georges A. Bertrand, « c’est pour permettre au lecteur de vagabonder dans ces pages sans début, ni fin. » Un choix à apprécier, livre en main.

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