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Dossier de la Rédaction

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Redécouvrir les basiques

La brutale résurgence du choléra dans notre pays, avec son cortège de tragédies humaines, convoque, interroge, interpelle l’implication individuelle et collective des populations. Par rapport à la lutte contre cette maladie source de frayeurs et de désolation et qui se répand, assurent les spécialistes, du fait de l’inobservation des règles basiques d’hygiène, des fondamentaux en la matière. Rien que ça ? Le diagnostic est plus que plausible. Sans appel.

En effet, la situation actuelle donne à constater l’étendue du recul concédé sur ce terrain ces dernières années. En cause, entre autres facteurs, l’ivresse contagieuse née d’une liberté retrouvée à la faveur de la démocratisation et qui, mal comprise, a vite tourné au libertinage. Avec, hélas ! une complaisance consommée des autorités administratives. Un poncepilatisme grandissant qui inquiète. Le penchant à se soustraire systématiquement à toute règle de droit gagne du terrain. Au nom d’une certaine « débrouillardise » qui justifierait tout, s’accommoderait des déviances les plus sordides. Avec, pour « argument » de poids, cette rengaine connue d’avance : « on va faire comment ?»

Seulement voilà : comment pouvons-nous nourrir de légitimes ambitions pour l’émergence à la suite d’autres nations bien moins nanties que la nôtre alors que nous nous obstinons à piétiner sans vergogne des notions élémentaires d’hygiène ? Est-il seulement concevable que les nobles aspirations au progrès de notre peuple en viennent à se briser contre le mur inhibant de l’inconscience et de la déraison ? N’est-il pas temps de s’approprier définitivement et sans concession les concepts d’hygiène et de salubrité ? C’est, en tout état de cause, le prix à payer pour asseoir notre capacité, en tant que société organisée, relever le défi de la modernité.

Dans ce contexte et dans cette perspective, l’autorité administrative doit retrouver toute sa place dans son rôle essentiel et irremplaçable d’encadrement des populations. A travers ses missions d’éducation, de formation, de sensibilisation. Et, le cas échéant, de répression. Dans le cadre bien compris des lois et règlements de la République. En vue de sauvegarder l’intérêt général. L’on a trop vite jeté aux orties ces tournées des « chefs de terre » dans l’arrière-pays, et qui étaient ponctuées par un contrôle systématique des latrines. Tandis qu’en ville, dans les quartiers populeux, les services d’hygiène et de prophylaxie se montraient fort regardants sur le respect des normes en matière.

De nos jours, la voie publique est devenue un véritable dépotoir. Au vu et au su de tous. Impunément. Etonnamment. On ne cite pas les contemporains ? Soit ! Nous nous permettrons néanmoins de faire entorse à la règle pour rappeler le souvenir de l’une des figures les plus emblématiques de cet élan de promotion de l’homme, de progrès collectif : Ferdinand Koungou Edima. L’homme avait la réputation établie de ne pas transiger avec ces choses-là. Salvateur, son passage à la tête de certaines unités administratives fit de celles-ci, en son temps, les plus propres du pays. Avec le spectacle désolant qui s’impose à nos yeux, l’on est tenté de se demander avec l’artiste : « que sont devenues les fleurs du temps passé ? »

Notre adhésion pleine et entière à la vision du président Paul Biya pour un Cameroun émergent à l’horizon 2035 doit passer, non par des envolées lyriques, mais bien par un travail acharné et résolu à la base. En commençant par une maîtrise parfaite des facteurs de progrès les plus élémentaires. L’hygiène et la salubrité en sont.

 

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