Durant deux semaines, le chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) à la tête d’une délégation, a passé en revue la situation économique du Cameroun. Des descentes dans les villes de Douala, Limbe et Yaoundé, où il aura eu l’occasion de s’entretenir avec les dirigeants de certaines entreprises. Notamment la Société nationale de raffinage (Sonara), la Cameroon Development Corporation (CDC), Alumineries du Cameroun (Alucam) et tenu des séances de travail avec certains membres du gouvernement. C’est aux fins de communiquer le bilan de ces rencontres qui rentrent dans le cadre des consultations au titre de l’article 4 des statuts du FMI qu’une conférence de presse s’est tenue hier à Yaoundé. Avec les hommes de médias, Mauro Mecagni et le ministre des Finances, Essimi Menye, sont revenus de manière non exhaustive sur certains aspects de cette mission de surveillance.
Toutefois, les échanges se seront beaucoup plus concentrés sur la position du FMI par rapport au recrutement de 25.000 jeunes diplômés dans la Fonction publique et la subvention des produits pétroliers. Pour le recrutement, le chef de mission a reconnu que c’est une mesure importante prise par le gouvernement, mais qu’une fois recrutés, ces diplômés devront être utilisés de manière effective pour permettre à l’Etat de pouvoir en tirer profit. A propos de la décision du chef de l’Etat de créer une banque agricole et une banque pour les petites et moyennes entreprises, le FMI, tout en soutenant l’initiative, suggère qu’il faut s’assurer en amont que le système du cadastre fonctionne normalement. Et cela, parce que le secteur agricole est l’une des clés du développement du pays.
Le rapport de la mission sera transmis en juin prochain au conseil d’administration du FMI. «J’espère qu’il va refléter ce qui se passe ici au Cameroun », a déclaré Essimi Menye. La mission du FMI quitte un Cameroun engagé dans un vaste programme d’infrastructures, la mise en œuvre de la stratégie pour la croissance et l’emploi. Toutes choses qui, menées à bien, conduiront le pays à une situation meilleure lors de la prochaine mission de surveillance.