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Dossier de la Rédaction

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Energies alternatives

Augustin FOGANG

 

« Relever le défi de l’accès à l’électricité en Afrique ». Vaste programme que celui que se sont donné les experts réunis depuis mardi dernier à Yaoundé. Le Forum international de l’électricité (Finelec) a, d’entrée, posé sans ambages l’épineux problème du difficile accès à l’électricité en Afrique subsaharienne. Qu’on en juge : 32 pays sur 48 souffrent de grave déficit d’alimentation en énergie ; l’Afrique centrale a des besoins en énergie électrique évalués à 13.000 mégawatts par an ; il faut 279.000 milliards de francs pour que les Africains aient un accès équitable à l’énergie électrique en quantité et en qualité. Ce diagnostic lucidement posé, les experts préconisent, comme thérapeutique, trois solutions principales en vue de l’amélioration de l’offre en électricité : la diversification des sources d’énergie électrique ; une meilleure définition du cadre réglementaire de l’exploitation de l’énergie électrique ; l’amélioration des investissements. Ces solutions, il va sans dire, sont à mettre concomitamment en œuvre.

Il y a cependant loin, de la coupe aux lèvres. Conscients que l’énergie électrique est un facteur déterminant du développement, les ambitieux programmes lancés dans les années 90 dans le secteur ont été plombés par la grave crise économique de cette époque. L’augmentation rapide de la population a rendu toujours plus élevés les montants déjà colossaux des investissements nécessaires. Pire encore, en même temps que la dégradation des conditions climatiques, on a enregistré un énorme retard dans l’entretien et le renouvellement des équipements. Conséquence, l’offre d’électricité n’a pas suivi la demande en forte croissance. De toute évidence, la production d’énergie en Afrique subsaharienne, jusqu’ici majoritairement basée sur l’hydro-électricité, n’est pas à la hauteur des attentes. Pour sortir de la crise énergétique et faire jouer au secteur de l’électricité son rôle crucial dans le développement économique, il s’agit, pour ainsi dire, de résoudre la quadrature du cercle. Les besoins de financement sont en effet si immenses. Et les pouvoirs publics peuvent difficilement porter seuls les projets structurants tels que liés à la production d’énergie électrique. Aussi la voie de sortie se trouve-t-elle du côté du partenariat public-privé.

Le Cameroun pour sa part a résolument pris le taureau par les cornes dans le domaine énergétique. L’entrée en application en 2010 de la stratégie nationale pour la croissance et l’emploi a été marquée par le lancement de grands projets structurants, avec en bonne place ceux du secteur énergétique. Les barrages de Lom Pangar, Memve’ele, Mekim, Nachtigal, Mentchum et la centrale à gaz de Kribi sont autant de projets dont la réalisation placera le Cameroun sur la rampe de lancement pour devenir, à l’horizon 2035, un pays émergent selon la vision prospective du président Paul Biya. Concrétisant la volonté politique qui sous-tend cette vision, le tout premier emprunt obligataire lancé par l’Etat en fin 2010 a permis, en peu de temps, de lever 200 milliards de francs, fonds destinés en priorité au financement des projets structurants.

La diversification des sources d’énergie figure en bonne place dans le programme énergétique du Cameroun. L’important projet de centrale à gaz de Kribi atteste de l’option résolue de l’Etat pour des énergies alternatives. Sur cette lancée, l’exploitation d’autres sources d’énergie durable (biogaz, énergie solaire, énergie marée motrice) devrait être explorée à moyen terme.

 

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