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Dossier de la Rédaction

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Grande consommation : Ce qui attend la MIRAP

La Mission de régulation des approvisionnements des produits de grande consommation Mirap) est née le 1er février dernier. Ce jour-là, un décret du président de la République mettait sur pied une structure qui est chargée de l’approvisionnement et de la commercialisation des produits de grande consommation. Placée sous la tutelle technique du ministère du Commerce et celle financière du ministère des Finances, cette structure a pour rôle de « constituer des stocks de sécurité, de procéder à la mise en place des magasins-témoins de vente de produits de grande consommation, en concertation avec les opérateurs économiques de l’ensemble des filières et des interprofessions intéressées, et d’animer les marchés périodiques et les marchés forains ». A la suite du décret du président de la République du 1er février, un communiqué de presse du ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, est venu préciser que la Mirap est un dispositif devant améliorer la « disponibilité des produits de grande consommation pour les ménages ». Autant dire que les choses sont claires dans l’esprit des pouvoirs publics.

En un mot comme en mille, ils savent exactement où ils veulent aller. Tant et si bien que la mise en place de la Mirap n’a pas tardé. Ainsi, le 28 février 2011, les premiers responsables de cette structure ont été nommés par le président de la République. Et le 21 mars dernier, Cyprien Bamzok Ntol a été installé comme premier administrateur de la Mirap. Au cours de son installation, le ministre du Commerce qui assure la tutelle technique a été encore plus clair «Les activités de la Mirap doivent démarrer courant avril 2011 pour qu’au plus tard à la fin du mois de juin 2011, les premiers effets soient perceptibles.». Davantage, en installant Cyprien Bamzok, le ministre du Commerce a tenu à lever certaines équivoques. Ainsi, la Mirap ne se substitue pas aux opérateurs économiques actifs dans le secteur de la grande consommation. Au contraire, elle est appelée à jouer un rôle d’accompagnement des initiatives privées tournées vers un meilleur approvisionnement du marché, parallèlement à l’assainissement des circuits de distribution et, en cas de besoin, à les compléter. »

Dans le même ordre d’idées, d’après les autorités camerounaises, la Mirap n’est pas une structure de facilitation des importations au détriment de la production nationale. Les inquiétudes de plusieurs observateurs peuvent donc ainsi être apaisées. L’action de la Mirap est orientée vers la promotion de la consommation des produits du terroir, dans le cadre de l’animation des marchés périodiques et forains, qui constituent les débouchés naturels de la production vivrière nationale, ainsi qu’au titre de sa mission de procéder à la collecte, sur l’ensemble du territoire national des denrées, soit directement, soit par l’intermédiaire des prestataires. Ainsi, d’après le ministre du Commerce « la Mirap a vocation à être l’instrument, par excellence, de la promotion et de l’essor de l’agriculture de seconde génération évoquée par le chef de l’Etat à l’occasion du comice agropastoral d’ Ebolowa.»

Quoiqu’il en soit, la nouvelle structure a de nombreux défis à relever. Et elle ne bénéficiera pas d’une conjoncture favorable. Car au-delà du Cameroun, où les problèmes d’approvisionnement se posent parfois avec acuité, c’est la chaîne de la consommation mondiale qui souffre de façon récurrente depuis de nombreux mois. Dans ces conditions, la Mirap se doit d’éviter d’être un nouvel instrument bureaucratique. Pour remplir sa mission, elle doit s’entourer de solides partenariats avec les opérateurs économiques et les producteurs locaux. Davantage, les pourfendeurs de la Mirap évoque le fantôme de la Mission de développement des cultures vivrières (Mideviv) d’il y a quelques années. Il s'agissait d'une société publique dont la mission était d'assurer les fonctions de commercialisation et d'assistance à la production des cultures vivrières. Par ailleurs, le dispositif de la Mideviv permettait d'assurer le transport des produits vers les zones urbaines pour les commercialiser dans des centres créés. C’était dans l’absolu, un garde-fou contre le désordre qui a lieu dans le secteur de la commercialisation des produits vivriers. Pourtant malgré ses nobles desseins, cette structure a depuis longtemps disparu. Vivement que la Mirap tire les leçons du passé. Du reste, son champ d’action semble plus vaste et ne couvre pas uniquement les produits alimentaires. Comme quoi autre époque, autres mœurs. Et les résultats ? Positifs. C’est le vœu de tous.

 


 

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