Dix Groupes d’initiative commune (Gic) implantés dans l’arrondissement de Maga, département du Mayo-Danay ont signé le jeudi, 31 mars 2011 à Maroua, une convention avec la représentation régionale du Projet d’amélioration de la compétitivité agricole (Paca) en vue du renforcement substantiel des potentialités de production des céréales. Au terme de ce protocole d’accord, l’Etat, à travers le Paca, compte leur apporter une subvention de 115 millions 291 mille 267 F, tandis que la quote-part des bénéficiaires est évaluée à 106 millions 816 mille 747 F qui se déclinent en numéraires et en nature. En dehors du Gic Moboulvon Djinadra des agro-éleveurs de Mbobora, spécialisé dans la culture du maïs, les 9 autres Gic font dans la riziculture. Ces derniers auront besoin de 214 millions 9 181 F tandis que le Gic Moboulvon Djinadra va fonctionner avec une enveloppe de 8 millions 9 833 F. Les premiers décaissements de fonds vont commencer dès que le Paca aura réalisé que l’autre partie cocontractante a rempli les conditions qui lui sont posées. C’est pourquoi avant de procéder à la paraphe des documents contractuels, Dr Antony Yessi Bunguh, coordonnateur régional du Paca à l’Extrême-Nord a tenu à expliquer aux signataires, leurs droits et obligations. Ces 10 futurs bénéficiaires de l’appui de l’Etat ont été choisis au terme d’une sélection rigoureuse où 16 dossiers étaient en lice.
Les pouvoirs publics ont réaffirmé leur détermination à être toujours plus regardants en ce qui concerne les efforts à déployer par les bénéficiaires car il s’agit en réalité d’une course d’obstacles qui ne dit pas son nom. C’est dans le sens d’encourager les 10 associations signataires de la convention de ce 31 mars que les responsables du Paca ont tenu à coupler cette cérémonie avec celle de remise solennelle de deux chèques de 10 millions 300 000 F à deux Gic producteurs de maïs. Et depuis l’implantation du Paca dans la région de l’Extrême-Nord il y a un an, on note un engouement certain des paysans locaux qui se ruent dans la production agro-pastorale. C’est chacun qui cherche à améliorer ses rendements. Tout porte à croire que si les subventions ne sont pas détournées à d’autre fins, l’amélioration de la compétitivité agricole et l’accroissement de la valeur de production commercialisée va considérablement contribuer à la lutte contre la pauvreté dans cette partie du pays.
