Ça fait 11 ans que Jeanne A, 85 ans, percevait la pension retraite de son oncle, en lieu et place de la veuve décédée en 2000. Pour ce faire, la vieille dame possédait une fausse carte d’identité, qu’elle a même renouvelée il y a quelques mois. Malheureusement pour elle, suite à un différend avec un proche, ce dernier est allé la dénoncer à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps). C’est ainsi que son complice et elle-même ont été pris la semaine dernière en flagrant délit d’usage de faux, à l’un des guichets de la Cnps à Yaoundé, alors qu’ils venaient percevoir pour la énième fois la pension de feu Paul Onambele, fonctionnaire décédé depuis 1997.
L’enquête de police, ouverte au commissariat de Mokolo révèle que le complice de Jeanne Ayoa, le nommé Constantin O, est en réalité l’ayant droit de la pension en question et l’instigateur même de l’idée d’établir une fausse pièce d’identité à l’autre. Le jeune homme explique dans sa déposition que c’est par impatience, à la suite de la mort de sa mère, laquelle percevait déjà la pension de son père, qu’il a sollicité la complicité de sa cousine pour continuer de récupérer ces frais, sans perdre du temps à monter le dossier de changement du nom du bénéficiaire. C’est donc son argent qu’il a continué à percevoir à travers sa cousine. Sauf que c’était par une voie illégale. Conséquence, les deux cousins ont été déférés vendredi dernier au parquet de Yaoundé, où ils sont poursuivis pour faux et usage de faux.
