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Dossier de la Rédaction

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Des engrais fabriqués à partir des matières fécales à Maroua

La technique de fabrication des engrais organiques à partir des excréments humains vient de leur être enseignée par ‘‘Care’’, une Ong internationale.


A l’Extrême-Nord, les excréments seront bientôt recherchés et conservés jalousement. L’Ong ‘‘Care Cameroun’’ vient de gratifier les populations d’une formation gratuite en fabrication des engrais organiques à base de la matière fécale. Cette formation s’est déroulée du 17 au 31 mars 2011 à Makilingaï dans l’arrondissement de Tokombéré, département du Mayo-Sava. En vue de vulgariser cette recette dans toute la région, 8 villages pilotes de 4 départements sur les six que compte la région de l’Extrême-Nord ont été ciblés par l’Ong. Chacun de ces villages a envoyé trois personnes pour se former dans la construction des latrines spécifiques qui permettent de recueillir d’un côté les excréments, et de l’autre, des urines, matières premières dans la fabrication respective des engrais organiques et de l’urée.

Selon les experts du Centre régional pour l’eau potable et l’assainissement à faible coût (Crepa), partenaire de ‘‘Care Cameroun’’, fort de la canicule qui règne dans l’Extrême-Nord, les excréments recueillis dans la latrine et disposés dans les conditions idéales peuvent se transformer en engrais organiques en l’espace de six mois. De même, les urines sont transformées en urée en l’espace de 45 jours. C’est la mise en application de cette technique dite Ecosan ; véritable aubaine pour ces populations qui pratiquent les cultures maraichères et les agrumes.

Dans un premier temps, quand l’épidémie du choléra sévissait dans l’Extrême-Nord, Care est l’une des ong qui sont venues encourager les populations rurales à creuser les latrines et à les utiliser. Au vu de l’ampleur des dégâts et du taux élevé des décès causés par le non respect des règles d’hygiène et du péri fécal, cette ong a opéré un retour remarqué dans cette région. Cette fois-ci dans le but d’aider les populations à faire rentrer dans leurs meurs, l’utilisation des latrines. Et c’est dans ce sens que les départements ministériels, notamment le Minee et le Minsante ont tenu à l’accompagner dans cette entreprise. Et la stratégie mise au point semble mieux mordre, si on s’en tient à l’engouement des populations de Makilingaï autrefois réfractaires à l’utilisation des latrines. Il s’agit en réalité d’une démarche méthodique qui a d’abord consisté à montrer aux populations de l’Extrême-Nord la honte qu’un homme normal doit éprouver en déféquant à l’air libre.

Il est question, pour ces maçons qui, en deux semaines se sont formés dans la construction de ces latrines spécifiques et à la fabrication des engrais à partir de la matière fécale, de construire dès leur retour dans leurs villages respectifs, trois latrines publiques. Quiconque aura besoin de ce type d’ouvrage dans sa concession va tout simplement solliciter leurs services. La cérémonie de lancement de cette opération, tout comme la clôture était présidée par Forna, le sous-préfet de Tokombéré, en présence de Jérôme Djouguela Tekam, directeur National adjoint de Care Cameroun. De même, les autres partenaires dont Agadjas, l’Agence française de développement et Ukaid ont effectué le déplacement de Makilingaï.

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