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Dossier de la Rédaction

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Mathegui, amoureuse de la culture Bamoun

L’idylle est racontée au travers des 28 toiles de l’expo de cette artiste française visible au Djeuga Palace de Yaoundé.


Des yeux perçants, sombres et profonds à eux seuls révèlent la symbolique de l’œuvre. Arrêt sur « La force du guerrier », un des 28 tableaux de l’exposition « Portraits d’Afrique » de la peintre Mathegui sur la culture Bamoun, au Djeuga Palace de Yaoundé. Il y a chez ce soldat Bamoun, une sorte d’énergie matérialisée par un arc à la limite du corps. L’allusion à la guerre est omniprésente dans ce tableau. Un arc bicéphale sur l’épaule du personnage ramène à cette force vitale qui fait de lui un guerrier intrépide. A son cou, ce collier grillagé paré de cauris, dont les motifs font penser à un damier, représente l’intelligence et la justice dont le guerrier Bamoun est porteur. « Je voulais surtout attirer l’attention sur ce collier qui est remis à son destinataire comme sorte de récompense. Car, un guerrier Bamoun n’est reconnu que s’il a accompli certaines choses, s’il le mérite », explique l’artiste.

Mathegui, avec la couleur bleue dominante sur l’œuvre et un symbole représentatif du crocodile, dévoile cette relation étroite du peuple Bamoun avec l’eau, un des éléments de la nature au pouvoir insoupçonné. Cet attachement à l’environnement est retrouvé dans « Dame nature ».

A la nature ce qui est à la nature. Ce vert étincelant, reflet puissant du tableau, captive l’observateur au premier regard. Au cœur de la toile, un garçon. Sur sa tête un chapeau de feuilles. Des feuilles ? Oui, mais pas n’importe lesquelles. Celles de l’arbre de paix. « Elles sont brandies chez les Bamoun pendant la fête du Nguon. En général, elles ornent les flèches et les lances des jeunes guerriers en guise de paix », relève Mathegui. Non pas comme des cheveux dans la soupe, des plumes tombent dans cet environnement et se mêlent à ce bouquet de feuilles de la paix. Par ces plumes, le peintre rend hommage aux Grassfields, terre d’accueil de ce peuple qu’elle met à l’honneur.

L’exposition de Mathegui, de son vrai nom, Marie-Hélène Goral, est un coup de cœur à la culture Bamoun. Cette attirance pour ce peuple de l’Ouest Cameroun est transmise en deux parties dans l’expo, où, à travers les symboles et des ombres, l’artiste incorpore l’abstrait au figuratif.

De ce florilège de toiles aussi spéciales les unes que les autres, Mathegui a déniché son chouchou : « Le pouvoir royal ». Elle explique : « Ce tableau est mon préféré parce que à lui seul, il raconte toute la puissance que peut avoir le sultan des Bamoun. Il dit tout sur le sultan et sur son pouvoir. Il réunit à lui tout seul tout ce que j’aime : les symboles, l’écriture... » Arrivée au Cameroun en 2008, cette artiste française s’est tout de suite intéressée aux traditions Bamoun. Une passion assez contagieuse, une fois que l’on a parcouru les 28 œuvres de « Portraits d’Afrique ».

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