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Dossier de la Rédaction

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Des femmes pour quel rôle dans le Processus électoral?

On les croit non intéressées à la question, alors qu’elles indiquent souffrir de sous-représentativité.


A l’issue des législatives de 2007, l’on avait enregistré une augmentation de 2% de la représentation des femmes à l’Assemblée nationale. Seulement, elles étaient à peine 10% des nouvelles élues à renouveler leur mandat au palais de Verre de Ngoa-Ekellé, soit six députés. Où sont donc passés les 90% restants ? Mandat non renouvelé ou abandon pur et simple. Pourtant, la plupart des femmes politiques rencontrées sont unanimes à admettre qu’il ne s’agit pas d’un problème d’implication. Pour Bleue Régine Tsoungui épouse Obama, député-Rdpc de la circonscription du Nyong et So’o : « La femme est impliquée en politique. La loi est égale pour tous ». Hermine Patricia Tomaino Ndam Njoya élue Udc du Noun ne dit pas le contraire : « Il ne s’agit pas d’un problème d’implication car les femmes sont présentes en politique. On les trouve plus nombreuses aux réunions et aux meetings. Elles cotisent plus ».

Ouvrant un séminaire à l’intention des femmes députés et maires du Rdpc organisé par le bureau national des femmes du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Ofrdpc), le Secrétaire général du Comité central, René Sadi avait dressé un portrait de la femme dans cette formation politique : « Femme toujours au front, femme toujours en première ligne, femme toujours engagée, femme toujours mobilisée, femme toujours présente, femme toujours battante, femme de tous les combats, femme sans laquelle le Rdpc ne serait pas tout à fait le Rdpc… ». Un rôle de premier plan de la femme du parti au pouvoir que son secrétaire général n’a de cesse de promouvoir lors de ses tournées à travers les différentes sections du parti.

Le problème se pose selon ces deux élues à l’Assemblée nationale au niveau des stratégies. « Il nous manque de courage. La femme attend toujours un parrainage », estime Bleue Régine Tsoungui, alors que pour sa collègue, c’est la faute à la société camerounaise : « Nous sommes dans une société phallocratique où les mentalités doivent changer ».

La semaine dernière, à la faveur d’un atelier de formation de volontaires électoraux organisé à Yaoundé par l’association Horizons Femmes, sa présidente Denise Ngatchou a relevé une certaine indifférence des femmes vis-à-vis de la chose politique : « Nous avons remarqué un désintérêt des femmes pour la politique en général, et les opérations électorales en particulier », indiquait-elle.

Pourtant des initiatives ne manquent pas pour intéresser la femme à la chose politique. Le Rdpc à travers une circulaire du président national, Paul Biya, a institué la pratique des quotas qui impose de réserver 30 % des places aux femmes et aux jeunes lors de l’établissement des listes pour les différentes élections.

Dans le processus d’inscription sur les listes électorales engagé en août 2010, les responsables d’Elections Cameroon indiquent avoir pris en compte, le problème de l’inscription des femmes. Pour Marie Rose Nzié, chef de la division de la Communication d’Elecam, une sensibilisation a été menée au niveau des antennes communales pour un meilleur accueil à réserver aux femmes enceintes ou âgées. De même que l’on indique tenir compte des us et coutumes dans certaines régions, en sensibilisant notamment sur le caractère individuel de l’inscription. Ce qui amène à procéder au déplacement des équipes pour l’inscription des femmes. Les associations de femmes sont mises à contribution, surtout dans les zones rurales.

D’après les derniers chiffres du recensement général de la population, les femmes représentent un peu plus de 51% de la population. Un vivier électoral très important.

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