751 pages en deux tomes. Mention très honorable avec les félicitations du jury. C’est l’heureuse moisson de trois années de rédaction de la thèse de doctorat/PhD en Sciences politiques soutenue par Mireille Manga Edimo épouse Ewangue vendredi 01 avril 2011 dans la salle des Actes de l’Université de Yaoundé II. Trente ans à peine, la candidate a choisi de continuer la recherche entamée depuis le DEA, d’où le thème : « La citoyenneté virtuelle des immigrés camerounais de France : TIC et participation politique ». Il a fallu cinq heures d’horloge au jury présidé par le Pr. Pascal Perrineau de l’IEP de Paris, pour évaluer ce travail. Il était assisté du maître de conférences André Tchoupi et des Pr. Luc Sindjoun et Narcisse Mouelle Kombi rapporteurs et des professeurs Jean Emmanuel Pondi et Yves Poirmeur, membres du jury.
Est-ce que la vie politique peut être pensée en matière de territoires limités par des frontières géographiques? Comment au plan transnational la vie politique peut-elle être influencée au Cameroun ? Voici quelques questions qui ont motivé Mireille Edimo Manga, enseignante à l’Iric, à se lancer dans ce travail de recherche dont le sujet est de la plus brûlante actualité. Comme exemple, les Camerounais de l’extérieur possèdent le droit de vote mais, ils ne peuvent pas en jouir tant qu’ils ne sont pas au pays, ceci sans oublier la question de mono ou multi patrie, entre autres. Il était question pour la candidate de démontrer comment les diasporas camerounaises participent efficacement par le biais d’Internet à la vie politique de leur pays.
Dans son travail, la candidate a expliqué la combinaison entre les éléments de la science politique et ceux des relations internationales. Pour expliquer et justifier la réclamation légitime des diasporas camerounaises de participer à la vie politique, elle est allée puiser dans la vie politique du Cameroun pendant la colonisation et dans une bibliographie immense. Dans un argumentaire soutenu par des tableaux et graphismes, la candidate est parvenue à convaincre son jury. La participation de la diaspora dans la vie politique camerounaise est bel et bien une réalité. Elle est d’actualité. Dans ce monde virtuel crée par Internet, les frontières géographiques ne sont plus un obstacle. De manière unanime, les membres du jury vont trouver le travail dense, riche, agréable à lire et bien présenté, malgré quelques ratés tel le manque d’équilibre. Pour le président du jury, le web n’est plus seulement cette sorte d’agora où on se rencontre pour débattre, mais il est devenu un instrument de mobilisation politique non négligeable. Des remarques trouvées pertinentes par Mireille Edimo Manga, désormais docteur.
