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Dossier de la Rédaction

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Exposition: la face cachée du visage

Des artistes du Centre national des arts plastiques de France (CNAP) mettent en exergue cette partie de l’anatomie humaine, au CCF de Yaoundé.


La symbolique du visage photographié, animé ou sculpté. Les œuvres issues du Centre national des arts plastiques de France (CNAP) font la part belle aux frimousses, chacune dans un ton et une inspiration aussi extravagante que simpliste. Une sphère où les traits réels du visage renvoient à des métaphores, allant au-delà des parties visibles que sont le nez, la bouche, les yeux, etc. Le visage devient alors cette arme secrète, conception d’une certaine idéologie. David Mach (Royaume-Uni), un des artistes exposés, à travers sa sculpture : « Mickey Matchhead » (1994), s’attaque à l’esprit capitaliste de la société américaine et tourne ainsi en ridicule cette boulimie de consommation dont elle est atteint. Dans cette œuvre, David Mach, célèbre pour sa capacité à transformer des objets du quotidien en pièces d’art, présente une tête de diable, faite d’allumettes roses et noires, en train d’engloutir une poupée Mickey Mouse, icône mythique de l’« Oncle Sam ».

Autre jeu de paradoxe, ce crâne en laine de Stéphane Magnin (France), agrafé contre le mur. L’artiste passe du « ghost » au « fun ». La tête de mort, privée de chair et donc d’une quelconque identité, atténue le sentiment d’insécurité, minimise l’idée morbide, lui donnant un aspect ludique derrière la laine, cette matière teintée de rouge et de vert pour l’occasion. Parmi les visages découverts au Centre culturel français de Yaoundé, deux tombent à la renverse. En opposition sur une toile en fond rouge, les ombres du Camerounais Barthélémy Toguo dispensent un souffle de vie. Souffle qui les fait passer du statut de simples silhouettes à celui d’êtres animés. L’exposition « Visages » est une véritable lecture de tous les messages que le faciès est susceptible de véhiculer.

Dans certains cas, les artistes se servent de l’informatique pour dénaturer un peu plus leurs figures. La technique de morphing, selon Claude Allemand-Cosneau, commissaire de l’exposition, revient sur plusieurs photos. Ce procédé permet à l’auteur de modifier à sa guise l’apparence de ses personnages. Il leur donne ainsi la vision souhaitée. Un homme, à première vue ordinaire, a le regard noir de la pupille à la cornée dans « Know nothing… » de Graham Gussin (Royaume-Uni). Une femme est à la fois un homme et vice-versa dans « Léna » du couple « Lawick & Muller » (Allemagne). Ou encore dans « Refiguration/ Self-Hybridation n°4 », l’auteur Orlan (France) mélange son portrait à des photos ethnographiques africaines. « Visages » est à découvrir jusqu’au 31 mai.

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