La route fait en moyenne 1.336 morts par an au Cameroun depuis 2006, selon les statistiques du ministère des Transports. Le document montre que 35% de ces catastrophes se produisent de nuit, entre 6 h du soir et 6 h du matin. Autre mention non négligeable, 64% des accidents au Cameroun surviennent sur les routes bitumées. Tout naturellement, les principales causes de ces désastres sont humaines : imprudence et inattention des conducteurs, excès de vitesse, mauvais dépassements, non maîtrise du véhicule, etc. Malgré les actions de prévention et de sécurité routières dont l’informatisation du permis de conduire, rien ne change. D’où l’urgence pour des actions concrètes et concertées.
A cet effet, la 3e session de la commission interministérielle ad hoc de sécurité routière s’est tenue hier au ministère des Transports (MINT), sous la présidence de Bello Bouba Maïgari, ministre d’Etat, Mint. Il a notamment été question d’examiner le Plan national d’urgence de sécurité routière 2011/2012. Le document d’une vingtaine de pages parle d’appliquer rigoureusement le dispositif réglementaire et répressif. Vu que les expériences des pays leaders en matière de sécurité routière montrent que l’observation de la réglementation à travers les contrôles répressifs et l’application des sanctions réduisent significativement le nombre d’accidents et les comportements à risque. La Dgsn et la gendarmerie étaient représentées à la rencontre…
Le document s’attarde sur les facteurs d’aggravation des risques en question, dont les voyages de nuit qu’il serait nécessaire de réguler, voire d’interdire. Les véhicules en panne abandonnés le long des axes routiers sont appelés à disparaître. L’assainissement du parc automobile et l’amélioration des conditions d’exploitation des services sont en vue. Evidemment, une attention particulière sera à porter sur l’état de l’infrastructure et de la signalisation des routes, entre autres. Autant de projets et d’actions évalués à plus d’un milliard de F. Vivement des résultats !
