La capitale de la République du Congo, Brazzaville, accueille du 31 mai au 3 juin prochain, le sommet des trois bassins tropicaux forestiers que sont le bassin du Congo, le bassin Amazonien et le bassin du Bornéo-Mékong. Afin d’expliquer au public camerounais les enjeux et les objectifs de ce sommet, une conférence de presse s’est tenue hier à Yaoundé, sous la présidence du ministre congolais du Développement durable, de l’Economie forestière et de l’environnement, Henri Djombo. Ce dernier s’est d’abord entretenu tour à tour avec son homologue du Cameroun, Elvis Ngolle Ngolle, ministre des Forêts et de la Faune, et les ambassadeurs des pays membres de la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac), présents à la conférence de presse.

Le sommet qui va se tenir à Brazzaville a pour objectif de promouvoir la coopération Sud-Sud et Nord-Sud par un échange d’expériences et d’informations pour une gestion durable des écosystèmes forestiers de ces trois bassins. Le bassin du Congo, le bassin Amazonien et le bassin du Bornéo-Mékong constituent 80% des forêts tropicales du monde, assurent la subsistance de plus d’un milliard de personnes et abritent les deux tiers de la biodiversité terrestre. Durant leurs échanges, les experts vont se pencher sur l’état actuel des ressources forestières des trois bassins. Un accord de coopération, plateforme de concertation et d’échanges sur les questions forestière et climatique sera signé entre les trois bassins, ainsi qu’une déclaration commune sur les forêts tropicales et le climat. « Le traité qui sera signé va aussi prendre en compte les initiatives visant à promouvoir la gestion durable des forêts  et les sources de financement pour la conservation », a déclaré Henri Djombo. Selon lui, les gouvernements ne mettent pas assez d’argent dans la conservation. Mais déjà, il existe des stratégies pour éviter la déforestation. Ces stratégies concernent entre autres, l’aménagement forestier, secteur dans lequel les pays du bassin du Congo sont assez avancés. Egalement, l’adoption d’une réglementation appropriée en ce qui concerne la gestion durable des forêts dans chaque pays.

Il est attendu du Cameroun, pays membre du bassin du Congo, une part très active dans ce sommet. Le bassin du Congo est le second massif forestier tropical après l’Amazonie, avec 23 millions d’hectares, représentant 6% de la surface forestière mondiale. Près de 129 millions de personnes vivent dans les forêts du bassin du Congo. Ces forêts contribuent à hauteur de 6% au Produit intérieur  brut (PIB) du Cameroun. La tenue d’un sommet comme celui de Brazzaville rentre dans le cadre de la préservation de ce massif forestier et des populations qui y vivent.