Christian Durrieu, directeur adjoint de l’Union nationale du Sport scolaire (UNSS), Académie de Bordeaux (France).

Quel est le but de cette convention en matière de sport scolaire entre le Cameroun et la France ?

La signature de cette convention va renforcer le développement d’échanges sur le sport scolaire entre la France et le Cameroun. Nous voulons voir comment les deux pays peuvent améliorer le fonctionnement du sport scolaire et ce que la France peut apporter au Cameroun et le Cameroun à la France. Nous souhaitons également qu’à travers cette convention, le Cameroun pense à introduire la formation de jeunes arbitres au niveau scolaire parce qu’en France, nous le faisons déjà. Les Camerounais gagneraient à renforcer la formation des jeunes. 

Parlant d’arbitrage, comment vous procédez en France ?

En France, l’arbitrage des rencontres scolaires se fait par des jeunes. Ces jeunes sont formés spécialement pour l’arbitrage des compétitions de leurs camarades. Lorsque l’on engage une équipe d’un établissement dans une compétition, cette dernière doit être accompagnée d’un officiel jeune. Quelle que soit la discipline, les compétitions organisées par l’UNSS sont arbitrées par des jeunes venus des établissements. Maxime Roumier, le jeune qui a arbitré le match d’ouverture de la Fenassco B, appartient à un établissement français. Nous avons trois tranches d’âge en matière de sport scolaire en France. En fonction des tranches d’âge, (Ndlr : moins de 11 ans (primaire), 11 à 18 ans pour le secondaire) nous nous assurons que des sportifs et des officiels soient formés pour être utilisés au sommet.

Concrètement, quel bénéfice le Cameroun tire-t-il de cette convention ?

Pour concrétiser cet échange, nous permettrons aux Camerounais de visiter notre  organisation sur place en France. A l’occasion des grandes compétitions regroupant les benjamins (12 et 13 ans), nous inviterons, tous les ans, des élèves camerounais à participer à ces tournois. A partir du moment où cette convention a été signée, tout échange peut être envisagé. Les actions qui sont menées par l’UNSS sont couvertes par le ministère de l’Education nationale de France. Donc, nous pouvons envisager des échanges courants avec le Cameroun.

Votre avis sur les Jeux Fenassco B auxquels vous assistez depuis lundi...

Je trouve formidable qu’on puisse regrouper autant d’enfants pendant une courte durée. C’est la qualité principale de ces Jeux. Je trouve qu’aux travers des valeurs que peut véhiculer le sport, le Cameroun est en train de former des citoyens de demain. Et c’est aussi notre objectif en France.