Interpellés le 31 mars dernier  après le meurtre du jeune Simon Wilfried Song, ils ont été déférés lundi au parquet du TGI de Yaoundé.

Les nommés Adamou Soudi et Yves Onambele Ngoung attendent désormais leur jugement au parquet du Tribunal de Grande instance du Mfoundi. Les deux hommes sont accusés du meurtre de Simon Wilfried Song. Le jeune vendeur d’ananas au marché du Mfoundi a été mortellement poignardé dans la nuit du 26 au 27 mars dernier au lieu dit Nouvelle route Nkolndongo.

De sources concordantes, la victime conversait nuitamment avec celle qu’il considérait comme sa petite amie, la nommée Philomène B. Seulement, le rendez-vous galant a viré drame à l’arrivée d’Adamou Soudi et d’Yves Onambele Ngoung. « Ils sont venus sur une moto et ont commencé à questionner les deux amoureux sur la nature des relations qui les lient. Puis, Onambele s’est mis à donner des coups à Song qui ne s’est pas laissé faire. Et Adamou, voyant son compère en difficulté, a sorti un couteau qu’il a planté dans la poitrine de leur rival commun », raconte une source approchée à la Division régionale de la police judiciaire du Centre (Drpj). En effet, les deux hommes ont été des amants de la jeune fille. « Philomène B. est tout d’abord sortie avec Adamou. Lorsque ce dernier séjournait pour vol aggravé à Nkondengui, elle a entretenu des relations avec Onambele qui n’est autre que l’ami d’Adamou », explique notre source.

Le jeune Simon Wilfried Song rendra l’âme peu après. Les deux agresseurs vont s’en aller, en promettant le même sort à la jeune fille et à sa famille en cas de dénonciation. Quelques jours plus tard, sous la pression de la famille de la victime, Philomène B. est contrainte d’aller faire une déposition à la Drpj. Elle donne une première version, laissant croire à une agression banale. Puis elle se rétracte trois jours plus tard et livre les meurtriers de son copain.  Les suspects seront interpellés le 31 mars dernier, malgré les réticences de la population ayant pris fait et cause pour les criminels. Certains étant allés jusqu’à avertir les suspects par téléphone et d’autres à s’en prendre aux éléments des forces de l’ordre. Une perquisition faite dans leurs domiciles respectifs a permis de retrouver les vêtements qu’ils arboraient le jour du crime.