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Dossier de la Rédaction

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Des droits non… temporaires

Il existe plusieurs décrets, en plus du Code du travail camerounais, fixant les conditions de travail des travailleurs saisonniers.


 

 François Kamto sillonne le quartier Tsinga à la recherche d’un chantier. Ce maçon de 38 ans a plusieurs fois travaillé dans des chantiers de Yaoundé, sans être au fait des dispositions appliquées à son statut d’employé temporaire. « Je finis le chantier, et on me donne ce qu’on a prévu pour moi, puis je cherche ailleurs. Ça a toujours été ainsi », explique-t-il naïvement. Comme de nombreux travailleurs temporaires, saisonniers ou occasionnels, François Kamto ignore les conditions normales d’emploi prévues dans le code du travail et dans un décret du Premier ministre du 15 juillet 1993. Dans ce décret, la durée de la tâche est l’un des premiers éléments en leur faveur. « Un emploi temporaire ne peut durer plus de trois mois. Un emploi occasionnel plus de quinze jours et un emploi saisonnier ne peut excéder six mois par année », est-il écrit dans ce décret.

Malgré la réalité du quotidien, les temporaires ont droit à un contrat de travail, dans lequel sont compris des clauses bien précises. Notamment le salaire, qui répond aux mêmes modalités que celles de tous les travailleurs camerounais, à l’article 68 du code du travail camerounais. C’est-à-dire : payement à intervalles réguliers ne pouvant excéder un mois. Une fois que les trois mois consécutifs au service de la même entreprise ou du même employeur sont dépassés, le statut de travailleur temporaire ou occasionnel n’existe plus. Le contrat de travail temporaire ou occasionnel ne peut être renouvelé qu’une seule fois.

Protégé par ce contrat, le saisonnier ne peut pas être mis à la porte au gré de l’employeur, ou décider de la claquer quand bon lui semble. Car s’il a le droit d’officialiser son emploi, il est tenu par l’article 9 du décret du 15 juillet 1993, selon lequel il peut être licencié en cas de faute lourde. Le travailleur temporaire, occasionnel ou saisonnier a droit à la protection sociale telle que définie par les textes sur la sécurité sociale et à une carte professionnelle délivrée par l’employeur. Il bénéficie de toutes les mesures de protection sociale prévues par la législation sur la sécurité sociale et les cotisations y afférentes sont à la charge de l’entreprise.

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