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Dossier de la Rédaction

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Côte d'Ivoire : Laurent Gbagbo résiste toujours

 Cependant, les frappes de l'ONU et de la France en divisent l'Afrique.


Laurent Gbagbo était toujours hier soir retranché, avec ses proches, dans sa résidence de Cocody à Abidjan. Les pro-Ouattara, aidés comme on le sait par la France et l’ONU n’ont pas réussi à l’en déloger avant-hier. Cependant, le chef de la diplomatie française Alain Juppé reste optimiste. Il a encore affirmé hier que la chute de Laurent Gbagbo interviendrait «inéluctablement», se gardant bien de fixer un délai précis. De guerre lasse,  la force française Licorne en est désormais réduite à  « frapper des objectifs militaires près de la résidence »  et à porter secours aux diplomates. Alors que le secrétaire général de l'ONU lui supplie pratiquement Laurent Gbagbo à «quitter le pouvoir».

S’agissant justement des  frappes de l'ONU et de la France en Côte d'Ivoire, elles irritent de plus en plus les Africains. Nombreux sont ceux qui y voient une insulte au droit et à notre continent. C’est notamment le cas pour un groupe d'hommes politiques de notre pays. Ils ont lancé mardi, via internet, une pétition contre "l'impérialisme mondial" en Côte d'Ivoire, dénonçant, à travers l'intervention de la France et de l'ONU, "une nouvelle guerre colonialiste".

De son côté, l'Afrique du Sud, membre non-permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, qui avait voté le 30 mars la résolution apportant son "entier soutien" à la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) a clairement exprimé ses réserves.  Le président en exercice de l'Union africaine (UA), l'Equato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, a indiqué que si l'UA exerçait des "pressions" pour que Ouattara soit reconnu président, cela ne devait pas "impliquer une guerre, une intervention d'une armée étrangère".

L'Angola, soutien traditionnel de Laurent Gbagbo, a jugé qu'il était le président "élu constitutionnellement", bien que Luanda se soit rallié à la position de l'UA reconnaissant Ouattara. José-Maria Fernandes, porte-parole du ministère angolais des Affaires étrangères a vertement critiqué l'intervention française aux côtés de l'Onuci.

"Licorne dégage. Onuci dégage !"  c’est le cri lancé par Malick Ndiaye, un universitaire sénégalais, au nom de la Coordination des intellectuels d'Afrique, basée à Dakar. Quelle est cette France qui insulte le droit ?", s'est-il  interrogé.

Mais plusieurs pays africains approuvent l'intervention, au nom de la "protection des civils".

Le Nigeria, président de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao) qui avait elle-même envisagé dès décembre une opération militaire en Côte d'Ivoire, soutient sans surprise cet engagement, "afin de protéger les civils innocents".

"L'ONU n'a fait que répondre à une demande de la Cédéao qui avait demandé à l'Onuci de s'impliquer plus pour la protection des civils en Côte d'Ivoire", a également estimé le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Madické Niang. Même son de cloche pour le président gabonais Ali Bongo Ondimba, "c'est une opération qui a été acceptée par la communauté internationale puisque ce sont les Nations unies qui mènent la chose". A-t-il plaidé.

C’est que, même s’il semble perdu d’avance, le combat que mène Gbagbo s’apparente à celui que David mena contre Goliath. Et dans ce genre de situation, le peuple profond prend toujours faits et cause pour David

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