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Dossier de la Rédaction

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Lutte contre la corruption: la nouvelle tactique de la CONAC

Les Initiatives à résultats rapides lancées vendredi dernier, visent un changement des comportements dans de brefs délais.

C’est une nouvelle approche de lutte contre la corruption qui sera mise en œuvre au cours des prochains jours. Après le lancement, vendredi dernier, au cours d’un atelier à Yaoundé, les équipes commises aux Initiatives à résultats rapides (IRR) vont bientôt se déployer dans les secteurs-pilotes retenus pour cette première phase. Des équipes coiffées par des responsables de la Commission nationale anti-corruption, et constituées également de représentants de la société civile et des responsables travaillant dans les secteurs en question. La santé publique, les marchés publics, les mines et industries extractives, la société civile, les forêts et l’environnement, le secteur privé.

La méthode est simple : pendant les 100 prochains jours, les secteurs seront en quelque sorte « sous surveillance ». Mais une surveillance participative destinée à changer les comportements. Pour coller à la stratégie nationale de lutte contre la corruption, cinq types d’initiatives seront menées de manière simultanée. Il s’agira donc en même temps de faire de la prévention, d’éduquer les usagers et les agents appelés à les servir ; d’éliminer les conditions favorables aux actes de corruption ; d’inciter les acteurs à s’éloigner de la corruption, par exemple, en récompensant les plus intègres ; et enfin, de sanctionner.

Et même si les responsables de la Commission nationale anti-corruption réitèrent que la répression ne devrait intervenir qu’en dernier recours, les IRR donnent l’occasion à la CONAC d’envisager désormais ce volet avec plus de fermeté et de détermination. Alfred Etom, secrétaire exécutif en charge de la stratégie à la Conac, connaît bien le problème. Exemple, avec les marchés publics : « Vous savez bien ce qui se passe dans les commissions de passation des marchés. Dès que les dossiers d’appel d’offres sont élaborés, il y a des fuites d’informations au profit de certains soumissionnaires spécifiques. Et lorsqu’ils vont faire leurs soumissions, la concurrence est déjà biaisée. »  Le responsable de la Conac fonde la réussite de l’opération sur les membres intègres des commissions. « Nous voulons récompenser cette intégrité. Mais il va falloir les identifier. Nous allons donc les voir travailler sans que ces commissions ne sachent qu’elles sont sous surveillance. Et on verra qui résiste le mieux aux tentatives de corruption. Ceux-là seront récompensés. » Une autre initiative va consister à augmenter de 75% le taux d’annulation des marchés passés en violation des règles. « C’est assez facile. Il suffit de voir un soumissionnaire et de remonter aux conditions dans lesquelles le marché lui a été attribué. » Bref, les corrupteurs et corrompus n’ont qu’à bien se tenir. Ils ont déjà la chance de savoir dans quels milieux l’opération va commencer. Mais comme en général on les connaît têtus et incrédules, la Conac tient là une belle occasion de marquer les esprits une fois pour toutes.

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