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Dossier de la Rédaction

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Travail et paix sociale

La promotion de l’emploi pour la cohésion sociale et la croissance en Afrique se trouve au centre des travaux de la 8è session de la Commission du travail et des affaires sociales de l’Union Africaine qui s’ouvre ce jour dans la cité capitale.

Les principaux thèmes à l’ordre du jour en disent long sur les préoccupations partagées par tous les pays présents aux assises. Aucune société, si structurée fût-elle, ne saurait échapper durablement aux problèmes liés à l’emploi des jeunes, à la protection sociale des travailleurs ou à la mobilisation des ressources pour soutenir l’emploi. Un dicton bien connu fait de l’oisiveté la source de tous les vices. C’est dire que l’individu qui n’a pas de quoi s’occuper en permanence est particulièrement exposé à multiples tentations dont certaines constituent une menace pour la paix sociale. Il a été maintes fois prouvé que la recrudescence des fléaux comme le grand banditisme, l’escroquerie, la cybercriminalité, les viols et autres agressions physiques est liée au manque d’emploi, surtout chez les jeunes qui constituent la majorité des populations africaines. Il va de soi que l’accès à un emploi stable et à un revenu régulier constitue un gage de paix sociale car même s’il semble hasardeux d’ établir une corrélation entre l’emploi dans une société donnée et la stabilité sur le plan sociopolitique, une observation, même empirique, permet de remarquer que les facteurs de déstabilisation sont plus fréquents dans les régions du monde confrontées au sous emploi chronique. Certes, les grèves, les manifestations de rue et autres conflits sociaux sont aussi récurrents dans des pays économiquement avancés. A la seule différence que dans ces pays, on se bat davantage pour l’amélioration des conditions de travail et non pas pour trouver de quoi tromper l’ennui.


Nul ne saurait au demeurant remettre en cause la portée planétaire de la problématique de l’emploi qui touche indistinctement les pays riches ou pauvres. Au Cameroun, la réduction du chômage se trouve au centre du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi élaboré par le gouvernement. Ailleurs en Afrique, plusieurs initiatives sont conduites dans le même sens. Au cours des deux dernières décennies, les pays africains ont multiplié des concertations en vue de combattre les fléaux qui entravent le développement humain et social. Un faible développement des ressources humaines, un accès difficile aux services sociaux de base, une satisfaction approximative des besoins humains essentiels, un taux de croissance insuffisant ou un taux de mortalité élevé, sont autant de défis à relever par les gouvernants pour préserver la paix civile et la stabilité des institutions. Ce n’est pas un hasard si l’Union Africaine place au centre de ses préoccupation les notions d’éducation, de santé, d’emploi, de développement humain ou de revenu dans une approche participative. Etant donné que les mêmes causes produisent les mêmes effets dans la quasi-totalité des pays africains, la recherche des solutions appropriées ne peut se faire que sur la base d’une large concertation. Toute initiative en vue de faire du travail un facteur d’insertion sociale en Afrique contribue à la lutte contre cette pauvreté qui demeure le principal facteur d’instabilité sur le continent.


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