Leur ouverture permettra de répondre à la forte demande et d’anticiper sur l’agriculture de deuxième génération.

Dix nouvelles écoles et treize nouveaux centres spécialisés dans les domaines agricole et piscicole ouvriront respectivement leurs portes en septembre et novembre prochains sur l’étendue du territoire. C’est l’une des principales résolutions issues des travaux de la sixième session du Comité de pilotage du programme de rénovation et de développement de la formation professionnelle dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (AFOP) tenus hier à Yaoundé. Ces futurs établissements viendront s’ajouter aux 27 autres centres déjà opérationnels à travers le pays, et qui contribuent à la formation de près d’un millier d’agents de développement et des entrepreneurs agricoles depuis novembre dernier. Une solution efficace, à n’en point douter, à la forte demande enregistrée en novembre 2010 et aux multiples pressions subies par les directeurs et autres moniteurs lors de la phase de sélections.

Grâce à une enveloppe de 4,4 milliards de francs, l’AFOP, initiative conjointe ministère de l’Agriculture et du Développement rural et ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, pourra trouver une solution aux nombreuses difficultés rencontrées jusqu’ici. Outre la rénovation des équipements et des infrastructures pédagogiques, la prise en charge de la restauration des apprenants en séjour chez le référent professionnel, les difficultés de mise en place de la vie résidentielle dans certains centres et la définition de la contrepartie à donner aux référents professionnels se sont posées avec acuité au cours des six derniers mois.

Au rang des priorités, l’AFOP, qui bénéficie également de l’appui du Contrat- désendettement-développement (C2D), a l’ambition de lancer la formation des formateurs, le développement des partenariats, la mise en place d’un dispositif d’inspection, de suivi-évaluation et de certification, et l’élaboration de nouveaux référentiels. Dans ses contenus de formation, les apprenants dont le niveau se situe entre le certificat d’études primaires et la licence sont formés aux bases agronomiques et zootechniques, aux activités socioculturelles et citoyennes ainsi qu’aux projets d’installation et à l’étude de marché. D’après Pierre Blaise Ango, coordonnateur de l’AFOP, «toutes ces initiatives visent à anticiper sur l’agriculture de deuxième génération dont le chef de l’Etat a balisé le chemin au comice d’Ebolowa.»