La bonne exécution du budget d’investissement public (BIP), passe par un suivi et un contrôle rigoureux des projets et programmes inscrits dans ce cadre. Au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), il existe une brigade des contrôles dont la principale mission est de contrôler les réalisations physiques des projets inscrits dans le BIP. Après leur nomination en octobre 2010 et leur prestation de serment en janvier dernier, l’heure est au renforcement de leurs capacités. Il se tient ainsi depuis hier à Yaoundé, un séminaire regroupant les contrôleurs et les contrôleurs adjoints du Minepat à l’effet de les outiller en matières de procédures pratiques sur le terrain. « Nous avons le devoir de nous assurer que vous êtes suffisamment armés pour rendre un travail incontestable. Il faut que le visage du contrôle change ». Ce sont les propos du directeur de la programmation et des investissements publics à l’endroit des séminaristes. Cyrille Abah Mvondo s’exprimait ainsi à l’ouverture du séminaire, en lieu et place du Minepat, Louis Paul Motaze.
Actuellement, le taux d’exécution du BIP est encore faible, en raison de plusieurs entraves. «Les prestataires accusent les commissions de passation de marché qui ne se tiennent pas à temps et qui compromettent la rapide exécution des projets. Il y a aussi l’enclavement des zones, qui empêchent parfois le matériel d’arriver à temps sur le site pour la réalisation des infrastructures », explique Etienne Nyeck Pondi, contrôleur adjoint. Il y a également des blocages administratifs, financiers et techniques. « Cette formation va changer au niveau de l’impulsion dans le développement et l’exécution des projets, de la présence sur le terrain et du suivi pour se rapprocher des projets », ajoute Ossah Mvondo, chef de la brigade des contrôles. Il s’agit pour la quarantaine de contrôleurs qui prennent part à cette formation, d’adopter une méthodologie unique de travail sur le terrain. Pour cela, plusieurs thèmes ont été retenus et vont meubler les travaux. L’enjeu de cette formation est d’autant plus grand que l’exécution du BIP reste un handicap dans le budget de l’Etat camerounais.
