Jeudi, 14 avril 2011. C’était le jour-j pour la clôture des dépôts de dossiers de candidature au recrutement spécial de 25.000 jeunes diplômés à la Fonction publique. Une décision du chef de l’Etat, annoncée le 10 février dernier. L’opération de dépôt de dossiers a effectivement débuté le 14 mars dernier et s’achevait donc hier jeudi. Il y aurait plus de 300.000 candidats aux 25.000 postes, selon les projections du ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra), par ailleurs président de la commission technique dudit recrutement spécial. Emmanuel Bondé s’appuyait ainsi sur le taux d’enregistrement quotidien, notamment la grosse affluence de cette dernière semaine. On se souvient même qu’à Yaoundé, chef-lieu de la région du Centre, quelques jours après le lancement de l’opération de dépôt des dossiers, on est très vite passé d’un à huit postes de réception. Question de désengorger le seul et unique poste prévu dans les services du gouverneur. Mais rien n’y a fait ! Puisque l’affluence est restée la même, jusqu’à ce jour de clôture.
Au poste de réception basé à la région du Centre à Yaoundé, la file est longue qui va du portail au haut de l’étage, traversant la grande cour. Il est juste 10 h et le soleil tape dur. Des policiers, très présents, veillent au respect des rangs. Les anciens candidats, désireux juste de changer de postes de travail sont exempts de cette attente. Ils vont directement à l’étage, remplissent une fiche de réclamation à joindre au premier dossier et c’est tout. Mais pour les autres, adeptes de la dernière minute, c’est l’angoisse. Surtout qu’ils sont au fait du libellé de l’avis de recrutement : « 15h 30, fin de l’opération ». Ils comptent cependant sur la clémence des responsables. Parce que pour la plupart, « c’est à cause des retards dans la délivrance des attestations qu’on se retrouve là aujourd’hui», explique l’un des candidats. En dehors de ce problème d’attestation, il y a les occupations personnelles quotidiennes et l’affluence qui ont freiné les autres. Mais là, c’est aujourd’hui ou jamais.
Evelyne Koa-Otsili, coordonnatrice de l’opération dans le Centre, explique que ces trois derniers jours, l’affluence était particulièrement forte. Elle se souvient même que certains postes sont restés ouverts jusqu’à 22 h 30 et que les équipes ont été renforcées. Mais les textes sont clairs, « on pourra aller au-delà de 15 h 30 mais il faut arrêter ce jeudi ».
