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Dossier de la Rédaction

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Le bon filon du maïs

L’objectif d’un Cameroun pays émergent à l’horizon 2035 n’est pas une simple vue de l’esprit. En bonne place dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi, se trouve le développement de l’immense potentiel agricole du Cameroun, dont les premiers jalons se mettent en place. Le projet Agropoles, d’un coût de 10 milliards de francs, annoncé récemment par le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, vient concrétiser la volonté politique de faire bouger les lignes. Le projet Agropoles vise rien moins qu’à impulser la croissance du Cameroun et réduire la pauvreté. A travers le doublement de la production agro-pastorale d’ici à 2020. A travers la transformation locale d’au moins 50 % de la cette production.

Renforcer la sécurité alimentaire, améliorer la balance commerciale, induire de la valeur ajoutée et promouvoir l’emploi, tels sont les principaux volets de l’ambitieux projet Agropoles. Il entend notamment mettre l’accent sur la promotion de moyennes et grandes entreprises du secteur rural national. La production nationale de maïs offre des perspectives particulièrement intéressantes à cet égard. Les données concernant les deux dernières années sont édifiantes : la production nationale de maïs a atteint 1,8 million de tonnes en 2010, soit 200.000 tonnes de mieux qu’en 2009 ; la demande nationale de cette céréale est en moyenne de 1,9 million de tonnes. La forte demande de ce produit en fait la vedette de la campagne agricole en cours. Il est tout aussi significatif qu’en 2010, le Cameroun ait importé 14.750 tonnes de maïs, pour une valeur de 2,646 milliards de F, contre 22.661 tonnes en 2009, pour un coût de 3,871 milliards de F, soit un gain de 1,210 milliards pour l’économie nationale.

De toute évidence, la production de maïs constitue un filon prometteur pour les agriculteurs camerounais. Cette céréale présente plusieurs atouts : son cycle court, trois à quatre mois ; son adaptation à la plupart des zones écologiques du Cameroun ; le rendement accru – de 3 à 10 tonnes à l’hectare – grâce à la recherche agricole ; sa production qui ne nécessite pas de gros moyens financiers. En outre son marché est fortement demandeur. A tel point que la production par l’IRAD de semences améliorées ayant du mal à suivre, des producteurs s’impliquent dans la production de semences.

Le passage obligé à la production de maïs à l’échelle industrielle nécessite que de bonnes bases soient mises en place. A commencer par la promotion d’un partenariat entre l’Etat et les opérateurs privés du secteur agricole. Maximiser l’énorme potentiel agricole du Cameroun, à travers des exploitations de grande taille, passe nécessairement par un partenariat effectif entre le gouvernement et les agriculteurs. Au moins parce que le gouvernement a un rôle irremplaçable de facilitateur et de fournisseur de services. Pour bien des opérateurs du secteur agricole, la sécurité alimentaire est une question de souveraineté. Le gouvernement seul est en mesure de résoudre les problèmes tels que le difficile accès aux terres agricoles, la disponibilité des intrants modernes, l’insuffisance des mécanismes de financement.

Le séminaire tenu avant-hier et hier à Yaoundé, avec pour thème le rôle du secteur privé dans la mise en place des agropoles, notamment dans la production industrielle du maïs, a indubitablement permis un avancée significative dans le sens souhaité. Le MINEPAT mène en effet des consultations en vue de la promotion, dans le secteur rural, d’entreprises porteuses de croissance. Les perspectives prometteuses de la production du maïs montrent la voie qui devrait être suivie en ce qui concerne bien d’autres produits du secteur agro-pastoral camerounais.


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