Un atelier sous régional sur l’harmonisation du Programme annuel détaillé des activités s’est tenu du 13 au 15 avril dernier à Yaoundé.

Gestion axée sur les résultats. Le concept est fréquent dans l’administration, celle des professionnels qui ont fait « de grandes études », peut-être, mais celle des organisations paysannes d’Afrique centrale aussi. Rassemblées au sein de la Plateforme sous régionale des organisations paysannes d’Afrique centrale (Propac), elles ont tenu la semaine dernière à Yaoundé un séminaire sur : « Le lancement des activités et l’harmonisation de la gestion du Ptba ».  Le Ptba, c’est le programme annuel détaillé. La Propac déclare faire des planifications sur plusieurs années. Chaque année, les pays membres se réunissent pour évaluer les avancées et savoir si le chronogramme préétabli pourra être respecté. La gestion axée sur les résultats a ainsi été désignée comme le leitmotiv de toutes les actions à mener.

Suivant les explications de la présidente de la Propac, Elizabeth Atangana, « il s’agissait de montrer aux organisations paysannes nationale la nécessité et l’urgence de la professionnalisation pour : gagner la crédibilité des partenaires, notamment l’Etat, les bailleurs de fonds et autres partenaires au développement ; favoriser la transparence vis-à-vis de leurs membres au niveau de la gestion des ressources qui sont reçues pour soutenir la structuration et le renforcement institutionnel de ces organisations ». La planification des activités, la production d’un rapport sous régional et le partage des informations sur les efforts de la Propac à soutenir ces organisations ont occupé la majeure partie des débats. De même les difficultés rencontrées dans la recherche des nouveaux financements ont fait l’objet d’une recherche collective des solutions, dans le but d’une gestion participative.

L’un des partenaires les plus en vue de la Propac c’est le Fonds international de développement agricole (Fida), une institution spécialisée du système des Nations unies. Le Fida a accepté d’accompagner le mouvement de restructuration des organisations paysannes, dans un programme global africain. A travers la signature de cinq conventions, 160 millions de F ont été remis à des organisations paysannes nationales (Opn) pour le renforcement institutionnel. Il s’agit de rendre visible les Opn, afin qu’elles deviennent de véritables institutions avec bureau, personnel, équipes techniques. Il faut les former aux techniques de négociation avec leurs partenaires (Etat, les bailleurs de fonds, le secteur privé et le reste de la société civile). L’ultime objectif étant, selon les Opn, d’amener tous les soutiens disponibles jusqu’à la base. C’est à ce prix que des résultats seront obtenus.